Catégorie : Suisse

Un vent conservateur souffle sur la coupole fédérale

Augmentation du budget de l’armée, interdiction du langage inclusif, refus du principe du consentement mutuel: les valeurs traditionnelles sortent renforcées de la session d’été du Parlement. Tour d’horizon des principales décisions prises au cours des trois dernières semaines. L’ombre de la guerre en Ukraine a plané sur la session d’été du Parlement, qui prend fin vendredi. Comme de nombreux autres pays, la Suisse va muscler le budget de l’armée. Sous l’impulsion de la droite, le Parlement a accepté une motion visant à l’augmenter progressivement dès l’an prochain. Il devrait ainsi passer de cinq à sept milliards de francs d’ici à 2030. Mais que va-t-on acheter avec cet argent supplémentaire? La mise en œuvre de la motion reste floue. La ministre de la Défense Viola Amherd a rappelé que les avions de combat F-35 américains et le système de défense sol-air Patriot sont la priorité du gouvernement. Elle a aussi estimé que l’acquisition de matériel d’armement pour les forces…

Sur les traces de mes ancêtres suisses

L’arrière-grand-père suisse de Shari Zisk-Feuz, Walter Feuz, était guide de montagne dans les Rocheuses canadiennes, embauché comme d’autres Helvètes au début du 20e siècle pour attirer les touristes au Canada. Cette Suisse de l’étranger partage avec nous la quête de ses racines. «À la recherche de mes racines dans les Alpes suisses, je voyagerai en juillet du Canada à l’Oberland bernois. Je veux y découvrir l’histoire de ma famille d’alpinistes. Je vous emmène dans cette quête, vous raconte l’histoire passionnante des guides de montagne suisses au Canada et vous parle de mon voyage dans l’Oberland bernois. À mon sujet: je suis née en 1977 dans la pittoresque ville de montagne de Golden, en Colombie-Britannique, au Canada. J’ai grandi entourée des sommets enneigés des Rocheuses canadiennes, une région que l’on appelait autrefois ‘50 Suisses en une’. Enfant, j’ignorais que mon amour pour la montagne et l’histoire de la maison de mes parents, située au milieu de certains des plus…

Team Building

Au pays du E pluribus unum, les séminaires de team building, ça ne marche pas à tous les coups.

En d’autres temps, on utilisait comme sport de cohésion le tir sur pomme vivante, et ça avait plutôt bien marché.

Les Hindouistes, eux respectent les pommes (et les vaches) et ne tirent pas dessus.

Mais voilà, mondialisation oblige, on s’est mis à adopter des coutumes d’autres continents.

Et au lieu de rester en mode « feu sur la montagne », ben on s’est cramé les arpions.

https://www.courrierinternational.com/article/en-suisse-un-seminaire-d-entreprise-tourne-mal-apres-une-marche-sur-des-braises

Travail. 

En Suisse, un séminaire d’entreprise tourne mal après une marche sur des braises

Dans le cadre d’un “team building”, une entreprise suisse a proposé à ses salariés une activité qui a mal tourné. Selon le “Tages-Anzeiger”, plus d’une dizaine de personnes ont fini à l’hôpital.

Quand ils ont planifié leur séminaire d’entreprise, les dirigeants de Goldbach n’imaginaient pas un tel fiasco, raconte le Tages-Anzeiger. Au total, vingt-cinq de leurs employés ont été blessés après avoir participé à une marche pieds nus sur des charbons ardents, organisée par la société publicitaire suisse. Treize d’entre eux ont été transportés à l’hôpital. “Même le chef s’est brûlé les pieds.”

Le séminaire, organisé “dans un cadre idyllique, sur la péninsule Au, sur l’autre rive du lac de Zurich”, rassemblait la majorité des commerciaux de l’entreprise, certains venus d’Allemagne et d’Autriche pour l’occasion. “Et, comme la plupart des près de 150 employés ne s’étaient pas revus depuis deux ans [en raison de la pandémie de Covid-19], l’événement se devait d’être extraordinaire.”

“Dépasser ses limites”

Les marches sur charbons ardents sont censées permettre de “surmonter ses peurs, de renforcer sa confiance en soi, de dépasser ses limites personnelles”, relate le journal suisse.

Les participants au séminaire de Goldbach étaient, selon l’entreprise, libres d’y participer ou non. La firme, qui a présenté ses excuses aux blessés, affirme qu’aucune pression n’a été exercée, la direction ayant assuré qu’il fallait aussi “beaucoup de courage” pour refuser de marcher sur les braises. Le titre ajoute :

“Près de la moitié des participants ont décidé de participer à cette activité facultative.”

Le quotidien zurichois précise que ce type d’incident n’est pas le premier. “Le dernier accident de ce type en Suisse avait eu lieu à Winterthour [à environ 25 kilomètres à l’est de Zurich], en 2003, lors du ‘week-end de cohésion’ d’une équipe universitaire de hockey féminin, se remémore-t-il. L’équipe avait ensuite dû se passer de l’une de ses joueuses, blessée lors de l’événement.”

Bolle di Magadino ou comment gérer un trésor de biodiversité

La conférence sur la biodiversité qui se tiendra cette année à Kunming discutera d’un accord mondial visant à protéger 30% des terres et des océans. Mais que signifie exactement protéger les espèces animales et végétales? À titre d’exemple, nous avons visité les Bolle di Magadino, une zone protégée d’importance internationale, tout au Sud de la Suisse. «À long terme, si la nature perd, nous sommes tous perdants!». C’est la première réponse de Nicola Patocchi quand je lui demande de me raconter quelques-uns des succès et des échecs qu’il a connus en 25 ans à la direction scientifique de la Fondation Bolle di Magadino. Nous sommes sur une terrasse qui offre une vue magnifique sur la partie nord du lac Majeur. Nicola Patocchi m’indique un groupe de cerfs qui traverse les eaux peu profondes, pour disparaître ensuite dans les roseaux, l’une des principales caractéristiques de cette zone marécageuse en contrebas, que l’on nomme les Bolle di Magadino. Mais il serait réducteur de…

Passionné de reptiles, un Zurichois réalise son rêve sur la côte atlantique française

Depuis 2013, le Zurichois Marc Jaeger est le directeur de Planet Exotica, un parc pour reptiles et d’animations touristiques sur la côte atlantique française. Passionné par des animaux qui en effraient plus d’un, son zoo-parc est l’aboutissement d’un parcours semé d’embûches. «Je suis allé pour la première fois au Kenya et en Tanzanie lorsque j’avais trois ans. Dès cet instant, j’ai été fasciné par les reptiles et les amphibiens. J’en cherchais partout dans l’herbe. Mes parents étaient étonnés… et pas très contents», sourit Marc Jaeger. Il en a désormais 49, et sa fascination est intacte. Le doigt dans l’engrenage Depuis son plus jeune âge, il a l’opportunité de voyager avec ses parents. Le père de Marc Jaeger, qui possède une société d’import-export en fruits et légumes, veut lui «montrer les différents coins du monde». Le Suisse dit de lui-même qu’il a grandi en partie à Zurich et en partie en Afrique, tant il y a passé de vacances. À cinq ans, le petit Marc demande à ses…

Quand les Suisses partaient pour Bordeaux pour fuir la pauvreté

La Société Suisse de Bordeaux célèbre cette année ses 200 ans d’existence. Son président Jean-Michel Begey a parcouru les archives d’une organisation dont le but était à l’origine de «secourir le Suisse indigent». La présence suisse à Bordeaux a une longue histoire. En 1822, une cinquantaine de Suisses créent la Société Suisse de Bienfaisance à Bordeaux pour soutenir leurs nombreux compatriotes en quête d’une vie meilleure. Aujourd’hui, les activités de la Société Suisse de Bordeaux sont essentiellement récréatives, mais elle réunit encore quelque 120 familles. À l’occasion des 200 ans de l’organisation, son président Jean-Michel Begey raconte dans un livre les temps forts de l’histoire des Helvètes sur la côte aquitaine. swissinfo.ch: Comment est né ce projet de livre? Jean-Michel Begey: Son histoire a commencé par une découverte extraordinaire, lors de la fermeture du Consulat Général, en 2008. Au fond d’un coffre, on a retrouvé les recueils des actes administratifs de la…

Comment un pays sans colonies a vécu la décolonisation

Il y a soixante ans, l’Algérie obtenait son indépendance. Pour la communauté helvétique sur place, cette date a également marqué la fin d’une époque. Une histoire symptomatique de la relation ambiguë de la Suisse avec le colonialisme. «J’ai été très étonné, en observant la plaine très fertile du Sahel, de voir tout à coup, au milieu des vastes vignobles couvrant des hectares et des hectares de terre, un panneau indiquant: Zurich, 10 km», écrit un journaliste de la Gazette de Lausanne au début de l’année 1942. À l’époque, on dénombrait environ 2000 personnes de nationalité suisse vivant en Algérie. Il s’agissait de l’une des plus grandes colonies suisses d’outre-mer, la deuxième en Afrique après le Maroc. Les liens avec la Suisse, même s’ils relevaient plutôt d’un idéal, étaient encore forts, malgré un fort ancrage dans le contexte colonial algérien. De l’origine des colonies suisses Les premiers flux migratoires suisses vers l’Algérie remontent au milieu du XIXe siècle et…

Le nombre de personnes placées sous le régime du «petit internement» a explosé

En Suisse, le nombre de personnes placées sous mesures thérapeutiques institutionnelles a bondi, passant d’une dizaine à près de 700 en 36 ans. Faute de places, la majorité est détenue en prison. Témoignages. On le surnomme le «petit internement». L’article 59 du Code pénal suisse permet d’obliger une personne souffrant de graves troubles mentaux à recevoir des soins dans un établissement spécialisé (lire aussi encadré). Que prévoit l’article 59 du Code pénal? Entré en vigueur en 2007, cet article encadre le traitement des troubles mentaux. Lorsque l’auteur souffre d’un grave trouble mental, le juge peut ordonner un traitement institutionnel s’il a commis un crime ou un délit en relation avec son trouble et si cette mesure peut permettre d’éviter la récidive. Le traitement doit s’effectuer dans un établissement psychiatrique approprié ou dans un établissement d’exécution des mesures. Cette privation de liberté ne peut en règle générale excéder cinq ans. Mais faute de places…

Comment les sanctions russes touchent le secteur du luxe en Suisse

Après les sanctions occidentales contre la Russie en réponse à la guerre en Ukraine, le jeu du chat et de la souris a débuté en Suisse entre autorités de régulation et oligarques. Avec des conséquences sur le secteur du luxe. «Vous ne pouvez tout simplement pas les joindre par téléphone ces jours-ci», explique à swissinfo.ch un enquêteur travaillant dans le recouvrement d’actifs. Les conseillers financiers suisses ayant des clients russes visés par les sanctions «travaillent 24 heures sur 24». Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février dernier, la Suisse s’est alignée sur les sanctions de l’Union européenne (UE). Elle a notamment gelé les avoirs de l’État russe et des oligarques proches du président Vladimir Poutine. Elle a également interdit les transactions financières liées au secteur de l’énergie et le commerce des matières premières avec la Russie. Les enquêteurs suisses à la recherche d’avoirs susceptibles d’être gelés ont du pain sur la planche. Comme l’ont…

Jean Ziegler: «Le cerveau du monstre est en Suisse»

Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir l’ont amené à jouer un rôle politique, Che Guevara lui a donné des conseils quant à sa carrière. À 88 ans, Jean Ziegler reste l’un des critiques les plus virulents du capitalisme et des pratiques commerciales suisses. Rencontre. La vue est époustouflante: depuis le balcon de sa maison à Russin, un village de 530 âmes entouré de vignobles, situé à quinze minutes en train de Genève, on peut contempler le plus haut sommet d’Europe, le Mont Blanc. Jean Ziegler est considéré comme l’un des intellectuels les plus importants de Suisse. Ses livres ont été traduits dans des dizaines de langues. Pourtant, il est lourdement endetté – en raison de plaintes contre ses ouvrages. Malgré son âge avancé, il s’estime toujours comme un révolutionnaire. Jean Ziegler ouvre une bouteille de merlot local. L’entretien peut débuter. swissinfo.ch: Vous êtes considéré comme l’un des critiques les plus virulents de la Suisse. D’où vient cette grogne? Jean Ziegler…