Catégorie : Suisse

Pourquoi la Suisse reste au coeur des affaires de corruption dans le sport

À l’image du CIO et de la FIFA, la grande majorité des fédérations sportives internationales sont basées en Suisse. La fréquence des affaires de corruption et de mauvaise gouvernance qui les touchait avait poussé Berne à réagir en 2012. Dix ans plus tard, malgré certaines améliorations, les problèmes de gouvernance demeurent encore bien présents. Notre enquête. C’était il y a une décennie. Dans un rapport de novembre 2012, l’Office fédéral du sport enjoignait les fédérations sportives internationales basées en Suisse à «renforcer la lutte contre la corruption dans [leurs] propres rangs» et appelait le pays à «renforcer son action» en matière de lutte contre la corruption et les paris truqués dans le sport. «Il en va non seulement de l’intégrité du sport mais aussi de l’image de la Suisse comme pays abritant un grand nombre de fédérations sportives internationales», invoquaient les auteurs du rapport. Celui-ci préconisait la mise en place de «systèmes de bonne gouvernance (…)…

Bilatérale, vous en reprendrez bien une petit coupe ?

Après des mois d’incertitude sur le futur de ses relations avec Bruxelles, le gouvernement suisse, faisant preuve de « pragmatisme », a opté ce vendredi 25 février pour une négociation par secteurs avec l’Union européenne, refusant définitivement tout accord général.PUBLICITÉhttps://55a802bb68327619b34f28277b14db01.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Cette nouvelle « voie est non seulement dans l’intérêt de la Suisse, mais aussi de l’UE », a affirmé le président suisse Ignazio Cassis, en conférence de presse. « On est dans un nouveau chapitre de l’histoire de la Suisse », a-t-il dit.

Les liens entre Bruxelles et Berne sont tendus depuis que la Suisse, non membre de l’UE, a soudainement décidé, en mai 2021, de mettre fin à des années de discussions en vue d’un accord-cadre, également appelé accord institutionnel, avec ce bloc d’États. Depuis, l’UE pressait la Suisse de faire preuve de « volonté » si elle souhaitait toujours conclure un accord.

Vers une poursuite de la voie bilatérale avec l’UE

Mettant en avant le « pragmatisme suisse », Ignazio Cassis a annoncé vendredi que la Suisse avait fait son choix. « Nous sommes motivés à trouver un chemin qui puisse arranger les deux côtés ». Dans un communiqué, Berne a expliqué vouloir « poursuivre la voie bilatérale avec l’UE (…) dans l’intérêt des deux parties », mais pas sous n’importe quelle forme. « Le gouvernement suisse souhaite clarifier les points en suspens dans le contexte général des relations avec l’UE, en adoptant une large approche en paquet », a-t-il indiqué.

« Cette démarche vise notamment à ancrer des éléments institutionnels dans les différents accords sur le marché intérieur par une approche verticale, c’est-à-dire sectorielle », a-t-il expliqué.

La reprise du droit, l’instauration d’un règlement des différends, l’électricité, la sécurité alimentaire, la recherche, la santé et la formation figurent parmi les éléments possibles des négociations envisagés par le gouvernement suisse. Reste à savoir comment Bruxelles, qui tenait particulièrement à conclure l’accord général institutionnel, va réagir.

Homogénéiser le cadre juridique entre la Suisse et l’UE

Le projet d’accord général institutionnel avec Bruxelles visait à homogénéiser le cadre juridique concernant la participation de la Suisse au marché unique de l’UE, son principal partenaire économique, et instaurer un mécanisme de règlement des différends. La Suisse, un pays enclavé, est entourée par des pays membres de l’UE, qui est son principal partenaire économique.

Les années de pourparlers en vue de la conclusion d’un accord-cadre ont abouti à une impasse, l’Union européenne ayant refusé de céder aux demandes de Berne d’exclure des questions essentielles relatives aux aides d’État, à la protection des salaires et à la liberté de circulation.

Les relations entre l’UE et la Suisse sont actuellement régies par un ensemble d’accords disparates alors que, pendant plus de dix ans, des discussions ont été menées en vue d’un accord global qui aurait harmonisé le cadre juridique régissant ces liens. Mais la Suisse est réticente à répondre aux demandes de l’Union européenne en matière de contributions budgétaires et d’alignement sur les règles européennes pour prix à payer en vue de conserver son libre accès au marché unique.

La nécessité de « retrouver une stabilité »

La Suisse est le quatrième partenaire commercial de l’Union européenne et 1,4 million de citoyens de l’UE vivent dans ce pays de 8,6 millions d’habitants. La décision suisse de ne pas signer l’accord-cadre n’a pas été sans conséquence sur son économie. Ainsi, les chercheurs suisses qui participent au programme-cadre de l’UE Horizon Europe sont privés de financement européen, la Suisse étant désormais exclue des pays associés.

Par ailleurs, le secteur des technologies médicales doit se conformer à des exigences plus strictes pour l’exportation des dispositifs médicaux vers l’UE. En conséquence, la Medtech subit de plein fouet les contraintes administratives pour faire homologuer ses produits sur le marché commun. Il « est absolument nécessaire que l’on retrouve une stabilité », a souligné vendredi le ministre suisse de l’Économie, Guy Parmelin, aux côtés du président. Dans la Medtech, il y a « des dizaines, des centaines de millions de francs qui sont consacrés à l’administratif et qui pourraient être consacrés pour autre chose », a-t-il dit.

(Avec AFP)

https://www.rfi.fr/fr/europe/20220225-le-gouvernement-suisse-annonce-vouloir-une-négociation-à-la-carte-avec-l-ue

C’est bien (aussi) l’EPFL

Hugo Sbai, 21 ans : bachelier à 12 ans et docteur à 17

Celui qui a grandi dans l’Essonne a un parcours hors normes. Ses deux tantes, docteures en biologie, l’ont accompagné durant sa scolarité avec une méthode qu’elles ont imaginée pour accélérer son apprentissage. Leur but : n’aborder qu’une fois (et en profondeur) les thématiques et notions qui sont redondantes dans un parcours scolaire classique.

A 12 ans, l’adolescent obtient son bac S avec mention très bien dans un lycée public de Paris. Il rejoint alors l’école polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse, où il décroche un bachelor à 15 ans et un master en informatique à 16 ans. Un mois avant ses 18 ans, il obtient un doctorat en informatique à l’université de Lille, préparé en un peu plus d’un an… au lieu des trois habituels. Ce n’est pas tout : en parallèle de ce cursus, le jeune homme suit des études de droit à distance. A 18 ans, un master de droit (en plus !) en poche, il réussit l’examen d’entrée à l’école d’avocat.

Après avoir soutenu sa thèse en informatique, il a voulu continuer dans la recherche. Il prépare actuellement un deuxième doctorat, toujours en informatique mais cette fois-ci à Oxford, et devrait soutenir sa (deuxième) thèse en septembre.

Et ensuite ? Ce passionné de voyage entend démocratiser la méthode d’apprentissage dont il a bénéficié. « Je ne considère pas que mon histoire est celle d’un génie, mais plutôt qu’elle résulte d’une certaine méthode, avance-t-il. J’aimerais dans un premier temps élaborer un programme qui permettrait de passer le bac plus jeune. Et pourquoi pas, l’étendre aux études supérieures pour que celles-ci soient condensées. »

https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/ils-ont-eu-leur-bac-a-12-13-ou-14-ans-on-vous-raconte-ce-quils-sont-devenus-1314028?xtor=CS2-11&fbclid=IwAR3guYfsY7vpa3cmd7NTMlO8UUqWz29pFc3dzFdkIupeEPkUGsBhkXQcpNQ

Des nanoplastiques provenant du monde entier atterrissent dans les Alpes

Dans l’eau, les sols, l’estomac des poissons, les déchets humains: la pollution par les plastiques est omniprésente. Même au sommet des montagnes et aux deux pôles. Une récente étude suggère que la propagation de minuscules particules de plastique – ou nanoplastiques – est un problème bien plus répandu qu’on ne le pensait jusqu’alors. Près de 43 trillions de minuscules particules de plastique, soit jusqu’à 3000 tonnes, atterrissent sur le sol suisse chaque année. C’est la conclusion d’une étude signée par des chercheuses et chercheurs suisses, autrichiens et hollandais. Leurs calculs reposent sur le prélèvement d’échantillons à proximité de l’observatoire Sonnenblick, situé à 3106 mètres dans les Hohe Tauern, au centre de l’Autriche. L’idée était d’étudier les modalités de propagation dans l’air de ces fines particules. Au moyen d’une nouvelle méthode chimique, les scientifiques ont réussi à calculer précisément les quantités et les types de nanoplastiques déposés au loin. Ils…

Ukraine: des Suisses appellent à l’aide pour quitter le pays

L’armée russe a désormais atteint la capitale Kiev dans le cadre de son attaque contre l’Ukraine. La Suisse évacue le personnel de son ambassade. Mais qu’advient-il des Suisses qui y vivent? Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a fait état vendredi de «terribles attaques de missiles russes» sur la mégapole de Kiev. Alors que les chars avancent dans l’ancienne république soviétique, des attaques aériennes ont lieu dans tout le pays. L’ONU estime que 100’000 personnes ont déjà fui l’Ukraine et s’attend à ce que ce chiffre atteigne quatre millions si la situation continue de se dégrader. 130 appels sur la hotline Près de 42 millions de personnes vivent en Ukraine. Parmi elles, 268 exactement détiennent un passeport suisse et sont enregistrées auprès de l’ambassade de Suisse à Kiev. Ces personnes ont commencé à contacter l’ambassade suisse dès jeudi par courriel. Certaines d’entre elles ont exprimé «leur souhait d’obtenir de l’aide pour quitter le pays», déclare…

La Suisse espère jouer les médiateurs dans le conflit ukrainien

La Suisse ne prend pas de sanctions propres pour ne pas mettre en danger ses bons offices. Nous avons parlé avec un expert de la paix d’un éventuel engagement de sa part. Markus Heiniger a travaillé de nombreuses années au service la politique de paix du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). Nous nous sommes entretenus avec lui du rôle de la Suisse dans le conflit ukrainien. La Suisse justifie son renoncement à des sanctions globales par les bons offices… L’argument qui voudrait que nous devions être plus doux avec la Russie parce que sinon nous ne pourrions peut-être plus faire de la médiation à l’avenir ne me convainc pas. Même si la Suisse s’est clairement positionnée, elle peut quand même intervenir en tant que médiatrice si elle a quelque chose à proposer. Le DFAE est bien positionné, parce que la Suisse s’y connaît dans ce conflit et dispose de bons réseaux. Nouvelle prise de position de la Suisse dans le conflit en Ukraine Vendredi, le président de la…

Financement de la politique: la Suisse cède la lanterne rouge de la transparence à la Biélorussie

La Suisse a longtemps été l’un des derniers pays d’Europe à s’opposer à la publication des dons aux partis et aux campagnes de votations et d’élections. Mais après plusieurs votes populaires, la situation est en train de changer. C’est presque un coup de tonnerre pour la transparence du financement de la politique en Suisse: le 13 février, la population du canton du Jura a clairement approuvé (à près de 60% des voix) l’initiative cantonale «Partis politiques: place à la transparence». La proposition du Parlement jurassien, qui faisait office de contre-projet à cette initiative socialiste, n’a pour sa part pas recueilli de majorité (à peine 45% des voix). Traditionnel point faible Pour Martin Hilti, directeur de la branche suisse de l’ONG Transparency International, «cette décision doit être saluée», car l’établissement de la transparence en matière de financement de la politique est important pour la démocratie. En fait, l’objet de la votation concernait un point faible presque…

Une nouvelle enquête révèle l’utilisation d’armes suisses en zones de guerre

Chaque année, la Suisse exporte pour plusieurs centaines de millions de francs de matériel militaire dans le monde. Bien que la loi interdise la livraison d’armement à des pays en guerre, des armes suisses se retrouvent bien au cœur de conflits, comme le montre une nouvelle enquête menée par plusieurs médias. Pour éviter que des armes fabriquées en Suisse soient utilisées en violation des droits humains, les exportations de matériel de guerre sont soumises à diverses restrictions. Le droit suisse interdit ainsi la vente d’armement à des pays en conflit, et les pays de destination des armes doivent s’engager à ne pas les réexporter. Une nouvelle enquête journalistique conjointe révèle cependant la présence illégale de matériel militaire suisse sur des théâtres d’opérations en Afghanistan et au Yémen, et son utilisation contre des civils. Accompagnés par l’ONG basée aux Pays-Bas Lighthouse Reports, une dizaine de journalistes du groupe audiovisuel public SSR (également maison-mère…