Catégorie : Suisse

Peintre de la guerre du Paraguay, Adolf Methfessel sort de l’ombre

C’est un travail resté largement méconnu du grand public durant de longues décennies. Une exposition montée à Buenos Aires met en lumière l’œuvre picturale ambigüe d’Adolf Methfessel, ce peintre suisse qui a mis des images sur une guerre terrible dans l’Amérique du Sud du 19e siècle. La vie d’Adolf Methfessel a tout de l’énigme. Son existence n’est pas même évoquée par Wikipédia. L’homme était un artiste polymorphe et son œuvre a pris corps sur le continent sud-américain, où il a montré de multiples facettes: naturaliste, architecte, paysagiste, archéologue, explorateur de la faune et de la flore sud-américaine. Mais aussi peintre de guerre. A travers la peinture, Methfessel a laissé filtrer son ancrage émotionnel en Suisse, son pays d’origine. L’artiste est né à Berne en 1836. Plus tard, en 1864, il s’installe en Argentine, diplôme d’architecte-paysagiste en poche. Pourquoi cette émigration vers l’Argentine? Sa biographie ne le dit pas. «Les raisons qui l’ont conduit en Argentine …

Transformer des pensées en texte grâce à de minuscules puces

Des scientifiques de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont élaboré une interface cerveau-machine avancée, miniaturisée et de nouvelle génération. Cette puce de silicium à faible consommation permet de transformer des pensées en texte avec une précision de 91%. Cette puce minuscule – sa surface est de 2,46 millimètres carrés – est une interface cerveau machine (ICM) miniaturisée, une MiBMI pour reprendre l’acronyme anglophone signifiant miniaturized brain-machine interface. La prouesse réalisée par le groupe de recherche de l’EPFL est notamment cette taille miniaturisée: d’ordinaire, peut-on lire dans le communiqué de presse, «ces systèmes sont encombrants, gourmands en énergie et limités dans leurs applications pratiques». Cette MiBMI-ci est décrite dans une étude publiée dans la dernière édition de l’IEEE Journal of Solid-State Circuits et c’est une évolution majeure dans les interfaces cerveau-machine. Grande précision et faible consommation Ce rectangle de …

La réforme de la prévoyance professionnelle en mauvaise posture

À moins de deux semaines des votations fédérales, une majorité des Suisses refuseraient la modification de la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle, selon le deuxième sondage de la SSR. L’initiative sur la biodiversité s’achemine également vers un non, même si les Suisses de l’étranger la soutiennent encore. La réforme de la prévoyance professionnelle (LPP) pourrait bien être refusée dans les urnes le 22 septembre prochain, selon le deuxième sondage réalisé par l’institut gfs.bern pour le compte de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR). 51% de l’électorat s’oppose désormais au projet du gouvernement et du Parlement pour consolider le deuxième pilier du système suisse des retraites. Les adversaires de celui-ci ont progressé de 12 points de pourcentage en un mois. 42% des personnes sondées approuvent encore la réforme et 7% restent indécises. Le schéma est quasiment le même pour les Suisses de l’étranger. L’orientation politique et la confiance envers le …

Un Tessinois architecte des capitales boliviennes

Les sièges des pouvoirs législatifs et religieux à La Paz, le Palais du Gouvernement dans la capitale, Sucre, et, à quelques encablures de là, le plus improbable des châteaux de conte de fées. Tous ces édifices ont en commun d’avoir été réalisés par l’architecte tessinois Antonio Camponovo, qui a façonné le visage des deux capitales boliviennes. L’une des lignées d’architectes les plus prolifiques de Suisse prend racine à Mendrisio, dans le canton du Tessin. Toutefois, pour admirer leurs constructions, il faut se rendre de l’autre côté du globe, en Bolivie. Après des études d’architecture à Turin et un passage par l’Argentine, c’est dans ce pays lointain qu’émigrent les frères Miguel (1850-1921) et Antonio (1853-1938) Camponovo à la fin du 19e siècle, à la faveur de la forte vague migratoire suisse en direction du Nouveau Monde. Grâce au dynamisme de son secteur minier, le pays connaît à l’époque un développement économique fulgurant, les hauts cours des matières premières étant …

Réforme de la LPP: jusqu’à quel point une votation peut-elle être complexe? 

La réforme de la LPP soumise en votations fédérales le 22 septembre prochain a tout pour plaire. Mais que faire lorsque le peuple doit se prononcer sur des sujets qui poussent même les spécialistes à leurs limites? La réforme de la LPP est-elle trop complexe pour le peuple? La réponse du journal alémanique Tages-Anzeiger est sans équivoque. «Cette votation, dans toute son ambiguïté compliquée, révèle les limites de la démocratie directe et l’affaiblit», déclare le journal en titrant: «Cet objet est un cauchemar». Un avis partagé par le média en ligne Watson: «Rien que les termes techniques dépassent ce que l’électeur moyen peut supporter». Pourquoi la Suisse impose-t-elle cela à son électorat? Explication en sept points. 1. Faut-il comprendre un projet pour le voter? Non. Le politologue Nenad Stojanović y répond par une question rhétorique: «Pensez-vous que tous les parlementaires qui se prononcent au Parlement sur de tels projets en connaissent exactement le contenu?» Il donne …

L’apprentissage à distance permet aux Afghanes de garder espoir

Du Bangladesh à la Suisse, les initiatives locales se multiplient pour aider les femmes afghanes à étudier en ligne, en dépit de l’interdiction qui leur est faite de s’instruire. Les défenseurs des droits humains estiment qu’il est temps que les États intensifient leur pression sur les talibans pour qu’ils rétablissent ce droit fondamental. À 19 ans, Mahbube Ibrahimi passe le plus clair de son temps à étudier. Elle termine ses études secondaires à Zurich, où elle vit depuis son arrivée en Suisse il y a tout juste deux ans. Si elle vivait encore dans son pays d’origine, l’Afghanistan, Mahbube Ibrahimi serait cloîtrée dans la maison familiale, interdite d’accès à l’éducation au-delà de l’école primaire, comme toutes les filles et les femmes. Désemparée par la situation dans son pays, Mahbube Ibrahimi a créé en 2023 une plateforme d’apprentissage en ligne pour les filles afghanes. Baptisée Wild Flower, cette entreprise à but non lucratif compte aujourd’hui 70 enseignant-es bénévoles …

Une solution en vue pour réhabiliter le domaine des Charmerettes à Marseille

Depuis la fermeture du «Foyer helvétique» des Charmerettes en 2012, l’enclave suisse sise en plein Marseille est à l’abandon. Après l’échec d’un projet immobilier en 2020, la fondation aux commandes de la propriété fonde de grands espoirs dans un nouveau plan de réhabilitation. Volets cassés, murs défraîchis, peintures écaillées, sols abîmés: le faste de la bastide des Charmerettes et de ses annexes construites à la fin du 18e siècle appartient définitivement au passé. Parmi les bâtisses presque totalement abandonnées depuis la fermeture de la maison de retraite pour Suisses en 2012, seul le «Grütli» – une sorte de petit chalet – accueille encore de temps à autre les Suisses de Marseille. Mais un nouveau projet de réhabilitation pourrait peut-être, dans les mois à venir, mettre fin à des années de délaissement et de guerres intestines au sein de la communauté helvétique marseillaise. Respecter les valeurs du lieu Propriétaire du domaine des Charmerettes – un parc de 3,8 hectares de …

Les Cafés Suizos, ces semeurs de savoir et de progrès d’une autre époque

Au 19e siècle, les cafés tenus par nombre d’émigrées et émigrés grisons ont fait florès dans les grandes villes d’Europe. De Palerme à Copenhague, ils étaient le rendez-vous des élites culturelles et sociales et offraient luxe et innovations culinaires, tout en s’ouvrant au débat littéraire et politique. Ce qui en faisait les protagonistes de la diffusion des idées et tendances nouvelles. «La soussignée prend la liberté d’informer l’honorable public que les chanteurs Annato et Perecini se produisent chaque jour sous ma tente à Jagersborg Dyrehave.» Nous voici dans les années 1920. Après la mort de son mari, la poschiavine Barbara Lardelli gère seule un café de Copenhague. Durant la belle saison, à Jagersborg puis à Charlottenlund, aux marges du parc animalier du nord de la capitale danoise, elle propose les produits de sa pâtisserie mais aussi des spectacles musicaux destinés à divertir sa clientèle. Un regard nouveau sur l’émigration Nous sommes au début de l’âge d’or des …

Félins criminels: comment résoudre le problème de la surpopulation de chats en Suisse?

Les chats tuent des millions d’oiseaux, de grenouilles et d’autres animaux en Suisse chaque année, mais la classe politique est réticente à l’idée de faire quoi que ce soit à ce sujet. La proposition d’un «moratoire sur les chats», interdisant leur importation et leur élevage pendant 10 ans, fera-t-elle une différence? Rats, chauves-souris, oiseaux, campagnols, lézards et orvets: voilà quelques-uns des cadeaux, plus ou moins bien conservés, que ma femme et moi avons dû gérer au fil des ans grâce à Sam. Étant donné qu’un tiers des espèces d’oiseaux suisses sont menacées – un pourcentage plus élevé que dans beaucoup d’autres pays – les écologistes demandent aujourd’hui que des mesures soient prises pour limiter la population de chats et réduire ainsi la menace qu’ils représentent pour la biodiversité. Environ deux millions de chats rôdent en Suisse (pour une population humaine de près de neuf millions d’âmes). Un dixième d’entre eux sont sans-abri et sauvages, selon les estimations …

Investir dans l’immobilier, même avec de petits montants, peut rapporter gros

Avec 58% de locataires, la Suisse est un des pays au monde où la part de propriétaires est la plus basse au monde, les biens immobiliers étant plutôt rares et chers. Pourtant, on peut investir dans le secteur avec de relativement petits montants et des rendements surprenants. Mais pas sans risques. Un ticket d’entrée à 1000 francs et un taux de rendement moyen de 10% sur une période de 24 mois. Voilà ce que propose Raizers, une plateforme de crowdlending immobilier fondée en Suisse il y a dix ans et présente aujourd’hui dans sept pays européens. Le principe? «Permettre à des promoteurs immobiliers d’emprunter de l’argent à des milliers de particuliers et professionnels de l’investissement, d’acheter un bien, de le rénover, de le revendre, d’en tirer une plus-value et ainsi de rembourser les investisseurs», explique Maxime Pallain, cofondateur de Raizers, dans l’émission Basik de la RTS. «On lève plus de 100 millions de francs par an sur une centaine d’opérations, avec près 50’000 …