Catégorie : Suisse

La solidarité au temps du Covid: moins de dons, plus de proximité

Depuis l’apparition de la pandémie, soutenir financièrement des causes est devenu plus difficile pour une partie de la population. Le Baromètre de la solidarité en Suisse montre aussi qu’on donne plus volontiers dans sa région qu’à étranger. Cela fait bientôt deux ans que le Covid-19 perturbe l’économie et la vie quotidienne, tout en exacerbant les inégalités et les conflits. En cela, il fait figure de «stress test» pour la cohésion sociale. Et plus la crise dure, plus la générosité est mise à l’épreuve. En Suisse comme dans beaucoup de pays, un élan d’entraide exceptionnel a été observé lors de la première vague, avant de retomber. Pourtant la solidarité n’a pas disparu, mais la pandémie l’a mise à mal. C’est ce qui ressort d’un sondage sur la perception de la solidarité en Suisse paru ce vendredi. L’enquête a été mandatée par la Chaîne du Bonheur, la fondation caritative partenaire de la SSR, maison-mère de SWI swissinfo.ch. Collecte des données et méthode Le sondage a été…

«L’État devrait être à l’écoute des besoins de l’économie»

Aude Pugin, CEO d’APCO et présidente de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie (CVCI), regrette le manque de courage politique en Suisse. «On n’ose plus parler de croissance mais seulement de thèmes consensuels», souligne la dirigeante active notamment dans l’industrie spatiale, un domaine dans lequel la Suisse joue un rôle significatif. Les fusées Ariane 6, tout le monde en a entendu parler mais peu de gens savent que, pour ces engins spatiaux, une multitude d’éléments extrêmement spécialisés ont été développés et livrés par une PME vaudoise, en l’occurrence APCO Technologies. Plus généralement, le secteur de l’aéronautique et de l’aérospatiale suisse revêt une importance souvent insoupçonnée: selon sa Fédération faîtière AEROSUISSE, cette branche emploie 120’000 collaborateurs et crée une valeur ajoutée annuelle de 16,6 milliards de francs, soit environ 2,5% du PIB de la Suisse. Fondé en 1992, APCO Technologies est une PME 100% exportatrice spécialisée non seulement…

L’homosexualité et les relations queer ne sont pas contre-nature

Quelque 70 pays continuent de réprimer l’homosexualité, la considérant comme immorale, voire contre nature. Une exposition à Berne nous rappelle que les relations homosexuelles sont non seulement très répandues, mais qu’elles peuvent aussi favoriser la cohésion sociale. Que pouvons-nous apprendre des animaux? «Beaucoup de gens pensent que l’homosexualité est un phénomène marginal et pervers. Ils disent que ce n’est pas naturel», explique Christian Kropf, biologiste à l’Institut d’écologie et d’évolution de l’Université de Berne. «Mais c’est n’importe quoi!» Christian Kropf est un spécialiste des invertébrés et travaille au Musée d’histoire naturelle de Berne. Il est le commissaire scientifique de «Queer – La diversité est dans notre nature», une exposition organisée dans la capitale suisse qui présente la diversité des genres et des orientations sexuelles chez les humains et les autres espèces animales. L’exposition va des découvertes biologiques aux débats actuels sur…

Au plus fort depuis six ans, le franc ne fait plus si peur à l’industrie

Un euro s’échange contre seulement 1,04 franc. Le franc suisse n’avait pas été aussi fort depuis plus de 6 ans. Bien que le franc fort rende les produits suisses plus chers à l’étranger, peu d’exportateurs s’en plaignent aujourd’hui. L’industrie suisse a su s’adapter à cette réalité. L’entreprise Micro Precision Systems (MPS) située à Bienne, dans le canton de Berne, enregistre des commandes record. Pour y faire face, cette grosse PME spécialisée dans les technologies médicales a engagé cette année une cinquantaine de personnes. «Dans certains secteurs, nous avons eu un ralentissement. Mais sur l’ensemble de notre production, 2021 fera partie des années record», a affirmé la directrice générale, Nicola Thibaudeau, à la Radio télévision suisse (RTS). MPS est loin d’être un cas isolé. La dizaine d’entreprises contactées par la RTS ont un agenda bien rempli et des commandes qui ne cessent d’affluer. Pourtant, ces entreprises exportatrices doivent composer avec un handicap…

Pourquoi la Suisse soutient une production de sucre peu rentable

Entre octobre et décembre, plus d’un million et demi de tonnes de betteraves sont récoltées en Suisse. Elles viennent alimenter une filière sucrière indigène qui ne pourrait pas survivre sans le soutien massif de l’État. Reportage à Aarberg, la plus grande fabrique de sucre du pays. Au loin, une épaisse fumée blanche s’élève dans le brouillard matinal du Seeland bernois. En s’approchant de la gigantesque sucrerie d’Aarberg, au cœur de cette région qui fait office de jardin potager de la Suisse, d’énormes cuves de stockage surgissent peu à peu de la brume. Des odeurs de caramel et de terre se mélangent dans l’air, alors qu’un ballet incessant de camions, tracteurs et trains se pressent aux portes de l’usine pour déverser sans discontinuer leurs imposants chargements de betteraves sucrières. Entre octobre et décembre, saison de récolte de la betterave, ce sont près de 10’000 tonnes de ce légume racine blanc qui sont acheminées chaque jour ouvrable à Aarberg depuis les quatre coins…

Une commission d’enquête pour la problématique collection Bührle

Plus de trois quarts de siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Parlement suisse s’apprête à débattre d’un nouveau cadre pour le traitement des réclamations concernant les œuvres d’art spoliées aux Juifs par les nazis ou vendues sous la contrainte. Une motion parlementaire, qui sera soumise par le député socialiste Jon Pult, demande «une commission indépendante qui émet des recommandations dans les cas de biens culturels perdus à la suite de la persécution nazie». Cette initiative fait suite à une avalanche de critiques concernant l’exposition de la collection d’Emil Georg Bührle dans une nouvelle extension du Kunsthaus de Zurich, inaugurée en octobre. Emil Bührle a fait fortune en vendant des armes à l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale, a profité du travail de personnes réduites à l’état d’esclaves, tout en se procurant des œuvres d’art pillées par les nazis. La Fondation Bührle, qui possède les quelque 200 œuvres exposées dans le Kunstmuseum, affirme…

Les promesses d’un kérosène durable et synthétique dans un labo suisse

Une raffinerie produisant des carburants à partir de l’air et de la lumière du soleil. De la science-fiction? Des scientifiques suisses affirment y être parvenus. Une spin-off suisse travaille à la commercialisation de cette technologie. Perchée sur un toit du centre de Zurich, l’installation blanche ressemble à une antenne satellite d’un film de James Bond, lorsqu’elle sort de son boîtier et pointe vers le ciel. Mais il ne s’agit pas de suivre des communications secrètes. Ce dispositif unique – une mini raffinerie solaire – a été construit par des scientifiques de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) pour démontrer qu’il est possible de produire des carburants neutres en carbone à partir uniquement de l’air et de la lumière du soleil. Après une étude de faisabilité de deux ans, les chercheurs affirment que leur prototype a confirmé un fonctionnement «stable et fiable» de leur processus de production de carburant solaire. Les résultats ont été récemment publiés dans la…

Die Schweizermacher – le reboot 2021

Immigration: la nationalité suisse refusée aux travailleurs étrangers qui dégivrent mal les vitres de leur voiture

Une voiture recouverte de givre.

Publié le 07/12/2021 à 10:48 , mis à jour à 10:56

l’essentielTrès tatillonne sur l’attribution de la nationalité suisse, l’administration de la Confédération helvétique a rejeté la demande présentée par un travailleur cap-verdien marié depuis dix ans à une Suissesse au motif qu’il avait mal dégivré les vitres de sa voiture…

Les étrangers qui travaillent en Suisse et rêvent d’obtenir un passeport de la Confédération helvétique sont avertis : extrêmement tatillonne, l’administration du pays vient de refuser sa demande de naturalisation à un Cap-Verdien pour un motif aussi futile qu’inattendu, comme le raconte « La Tribune de Genève ».PUBLICITÉ

Sur le papier, l’homme cochait pourtant toutes les cases : marié à une Suissesse, il vit et travaille en Suisse romande depuis dix ans et pouvait espérer bénéficier à ces égards d’une procédure de naturalisation simplifiée. Après avoir déposé une demande de passeport en 2018, il vient pourtant d’apprendre qu’elle lui a été refusée par le Secrétariat d’Etat aux migrations.

Le signe d’une intégration qui a échoué…

Passé la déception, c’est la stupeur et l’incrédulité qui se sont emparées du malheureux quand celui-ci a découvert la raison de l’échec de la procédure.https://6f2ea89a43e1ee76d2f5e1aa48e72454.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

En 2019, ce travailleur d’origine étrangère – ils représentent plus de 25% de la population Suisse – a été arrêté et sanctionné d’une amende de 300 francs suisses (285 €) car il circulait à bord de sa voiture dont le pare-brise et la vitre latérale gauche n’avaient été que partiellement dégivrés.

Le tribunal administratif fédéral (TAF) a vu là un manquement à la réussite de l’intégration exigée auprès des étrangers qui souhaitent obtenir la nationalité Suisse. Comble de malchance, le travailleur cap-verdien ne s’exprimait pas dans un français parfait, comme l’ont constaté et signalé les agents qui l’ont interpellé.

Naturalisation : des conditions d’obtention très strictes

Il n’en fallait pas davantage pour convaincre l’administration de lui refuser son passeport suisse, dont la délivrance dépend de nombreux critères : respecter la sécurité et de l’ordre publics, avoir un casier judiciaire vierge, être jour du paiement des impôts, respecter les valeurs de la Constitution, maîtriser la langue, à l’oral et l’écrit ou encore participer à la vie économique, c’est-à-dire travailler et ne pas avoir perçu une aide sociale dans les trois années précédant le dépôt de la demande de naturalisation

.Georges Lamarque

https://www.ladepeche.fr/2021/12/07/suisse-la-nationalite-refusee-aux-etrangers-qui-degivrent-mal-les-vitres-de-leur-voiture-9976734.php

La Suisse a beaucoup à offrir à Joe Biden et aux démocrates du monde entier

La Suisse participe au sommet mondial de la démocratie voulu par le président américain Joe Biden. La Confédération, qui sait mieux que quiconque résoudre les conflits, trouver un consensus et partager le pouvoir, veut saisir l’occasion de se profiler. Avec le Summit for Democracy, agendé du 8 au 10 décembre, le président américain tient une promesse électorale. Virtuel, l’événement n’en est pas moins important pour la Suisse. Ce sommet pourrait donner une impulsion importante pour qu’à l’avenir, les connaissances en matière de procédures démocratiques pèsent davantage dans la balance de la politique mondiale. Les participants (chefs d’Etat et de gouvernement et diplomates) doivent s’engager lors du sommet à renforcer les droits humains et la lutte contre la corruption, l’autocratie et l’autoritarisme. La Russie, la Chine, la Turquie ou la Hongrie ne sont pas invitées. En revanche, des pays comme l’Inde, l’Irak, le Kosovo et Taiwan seront présents. Le rôle de la Suisse La…

À Paris, l’épilogue du «procès de la Suisse» approche

Après trois ans de marathon judiciaire, la Cour d’appel de Paris rendra sa décision le 13 décembre sur le litige qui oppose UBS à l’État français. La banque suisse s’expose à une lourde amende pour solder les comptes d’un système d’évasion fiscale qui appartient désormais au passé. Raoul Weil, Dieter Kiefer, Olivier Baudry et Philippe Wick. Dans ces années 2000 où le secret bancaire suisse profitait de ses derniers instants de vie pleine et entière, ils étaient aux manettes, avec quelques autres, de la gestion de fortune internationale d’UBS. Aujourd’hui, ils pourraient écrire des livres entiers sur la justice française. Fin 2018 d’abord, on pouvait voir ces anciens hauts cadres d’UBS faire humblement la queue, en bons Suisses disciplinés, devant le gigantesque Tribunal de Paris flambant neuf. Ils comparaissaient pour démarchage bancaire illégal et blanchiment aggravé de fraude fiscale, tout comme la maison mère UBS AG. Changement de décor pour le jugement en appel en mars 2021.