Catégorie : Suisse

«En Suisse, tous mes projets seraient morts»

Lya Elcagu avait une place sur le dernier vol de rapatriement qui a quitté Buenos Aires pour la Suisse au printemps 2020. Elle raconte pourquoi elle a décidé de rester en Argentine malgré tout. Lya Elcagu était trop occupée pour faire le tri dans les nouvelles sur le coronavirus. «Ils ont dit que cette maladie sévissait en Europe. Je pensais que ça allait être un truc genre grippe.» Janvier et février sont la haute saison pour le tango. C’est l’été à Buenos Aires, et des milliers de touristes affluent dans les milongas, les bals de tango de la ville. Ils prennent souvent quelques leçons dans une école de tango, histoire de tenir la forme pour les nuits sur la piste de danse. Dans la moiteur des milongas Les visiteurs se préparent à se coller à de parfaites inconnues dans l’intimité de la danse argentine au son des chansons mélancoliques qui caractérisent ce genre musical. Les couples dansent, transpirent, surtout lorsque la climatisation tombe en panne, le réseau électrique de…

Vol en ballon: le pionnier suisse tombé dans l’oubli

Anton Tschann, originaire de Balsthal, est le premier Suisse à envoyer un ballon à air chaud dans le ciel en 1784. Mais la gloire rejaillit sur d’autres… Le 19 octobre 1783, les deux frères français Joseph Michel et Jacques Étienne Montgolfier font monter dans le ciel, à plus de 2000 mètres d’altitude, le premier ballon à air chaud avec une personne à son bord. La nouvelle dut faire l’effet d’une bombe. Cinq ans plus tard, l’exploit est renouvelé en Suisse lorsque, le 5 mai 1788, à Bâle, le Français Jean-Pierre Blanchard lance le premier engin à hydrogène avec un passager à bord lors d’un «essai aérostatique». Pourtant, c’est d’Anton Tschann, parfois orthographié Tschan, dont on devrait se souvenir. Anton est né en 1757 à Balsthal, dans le canton de Soleure et a pour métier «faiseur de ballon à air chaud, mécanicien et artificier». Il promet aux habitants de sa ville un «gigantesque aérostat qui aurait la forme d’un somptueux palais», puis veut, dès 1786, s’élancer dans le ciel…

Frontalier oui .. MAIS

Travailler en Suisse et vivre en France : est-ce vraiment le bon plan pour mieux gagner sa vie ?

Plus de 191.500 personnes résident en France et exercent chez nos voisins helvètes. Avec ses salaires élevés, la Suisse est-elle un eldorado pour les frontaliers ? Quelques éléments de réponse.

Par Chloé MarriaultPublié le 1 oct. 2021 à 17:56Mis à jour le 1 oct. 2021 à 19:01

« A poste égal, certains Français qui viennent travailler en Suisse voient leur salaire doubler ou tripler par rapport à ce qu’ils avaient dans l’Hexagone », observe Alexandra Marchand, conseillère au sein du Groupement transfrontalier européen (GTE), une association de transfrontaliers franco-suisses forte de 30.000 adhérents.

Au regard du coût de la vie en Suisse, nombre de travailleurs préfèrent être domiciliés en France. Ils sont actuellement un peu plus de 191.5001 à faire la navette pour exercer leur métier. C’est 85 % de plus qu’il y a quinze ans (ils étaient environ 103.300 en 2006).

Ce mode de vie à cheval sur la frontière est-il vraiment une bonne opportunité pour avoir une rémunération intéressante et pouvoir épargner ? Voici ce qu’il faut avoir en tête avant de sauter le pas.

Emploi et rémunération

Le marché de l’emploi en Suisse est dynamique, et le taux de chômage moins élevé qu’en France : il était de 5 % de la population active au deuxième semestre 2021, contre 8 % dans l’Hexagone2.

Le pays a beau être notre voisin, le quotidien au travail est bien différent. Niveau rythme, les actifs avec un contrat à temps plein travaillent en moyenne 41,4 heures par semaine.

Et côté rémunération ? En 2018, le salaire mensuel médian en Suisse, tous secteurs et profils confondus, était de 6.538 francs suisses3, soit environ 6.030 euros. Mais attention, il ne faut pas croire que c’est l’opulence pour tous les frontaliers, met en garde David Talerman, auteur de « Travailler et vivre en Suisse »

« Pour les métiers les moins qualifiés, les différences de salaire avec la France sont moins importantes que sur des profils de cadres ou de professions manuelles recherchées, dans le chauffage ou le bâtiment par exemple, précise ce spécialiste de l’expatriation et de l’emploi en Suisse. Aussi, certains employeurs font le choix, à poste égal, de moins rémunérer les frontaliers car ils savent que le coût de la vie est moins élevé en France. Ils voient cela comme une mesure d’équité. »

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En Suisse, cinq cantons (sur 26) ont adopté un salaire minimum légal : Neuchâtel, le Jura, Genève, Bâle-Ville et le Tessin. C’est à Genève que celui-ci est le plus élevé, avec 4.111 francs suisses brut mensuels par mois (pour un contrat de travail à temps plein de 41 heures par semaine). Cela représente environ 3.800 euros. Soit plus du double du Smic en France, qui est de 1.589 euros brut pour un contrat de 35 heures.

Autre fait à avoir en tête lorsqu’on souhaite exercer dans la confédération helvétique : là-bas, un employeur peut licencier un salarié de manière assez abrupte, sans avoir à justifier d’un motif spécifique (le salarié peut toutefois le demander), ni payer d’indemnité.

« Certains frontaliers tombent de haut quand cela leur arrive et qu’ils ne l’avaient pas vu venir, remarque Alexandra Marchand. Mieux vaut épargner un peu chaque mois pour avoir un matelas de secours. » A noter : un frontalier qui se retrouve au chômage total après avoir exercé en Suisse bénéficie d’indemnités de Pôle emploi en France.

Logement

« Un employeur peut vous proposer un salaire qui peut vous sembler élevé par rapport à ce que vous aviez en France mais il ne faut pas s’emballer. En effet, le logement peut représenter une dépense très importante », avertit David Talerman.

Exemple avec quelques communes situées à la frontière, non loin de Genève. A Annemasse (près de 38.000 habitants), au 1er octobre 2021, il faut compter 3.324 euros le mètre carré pour l’achat d’un bien immobilier, d’après Meilleurs Agents. A deux pas, dans le bourg d’Etrembières, on monte à 4.451 euros le mètre carré. Et à Saint-Julien-en-Genevois (15.000 habitants), à 4.560 euros. Des tarifs plus élevés que la moyenne nationale, où le prix du mètre carré est de 2.959 euros.

« Ces sommes sont proches de ce qu’on peut voir dans les grandes villes, observe Meilleurs agents. A Marseille, le mètre carré est à 3.370 euros. A Lille, à 3.395 euros. A Rennes, à 4.030 euros. A Nice, à 4.700 euros. »https://6deda0ae163c4fe32bfc67f2780128a2.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Transports

Trains, bus, voiture, bateau… Les options pour aller au travail sont variées. « Il faut bien réfléchir à la question du transport au moment où l’on choisit l’endroit où l’on souhaite résider, recommande Alexandra Marchand. Si l’on s’éloigne de la frontière pour avoir un logement moins cher et qu’on passe quotidiennement deux heures en voiture pour aller et venir du travail, on risque d’accumuler la fatigue. » Et mieux vaut ne pas être rebuté par un trafic routier congestionné aux heures de pointe. « Certains jours, lorsque peu de postes de douane sont ouverts à la frontière, le temps de trajet peut être allongé à cause d’engorgements », détaille-t-elle.

Plutôt que la voiture, certains frontaliers préfèrent prendre le train. Inauguré en décembre 2019, le réseau ferroviaire du Léman Express dessert 45 gares en Suisse et en France et a facilité la vie de nombreux « pendulaires ».

Impôts sur le revenu

En Suisse, chaque canton décide de sa fiscalité. Selon le canton où l’activité est exercée, l’impôt sur le revenu est acquitté en Suisse ou en France. Le plus intéressant si l’on a de hauts revenus ? Prenons l’exemple d’un salarié français au statut de célibataire, sans enfant, qui travaillerait à Genève – territoire où l’impôt est prélevé à la source.

« Pour un salaire d’environ 65.000 francs suisses annuels (environ 60.000 euros), le taux d’imposition est approximativement de 11 %. Avec un revenu de 100.000 francs suisses (environ 93.000 euros), il passe à 16 % », indique Alexandra Marchand. Comparons avec la France. De 25.711 euros à 73.516 euros, le taux d’imposition est de 30 %. De 73.517 euros à 158.122 euros, de 41 %. « En résumé, un travailleur avec les rémunérations précitées est nettement avantagé en étant imposé à Genève plutôt qu’en France », poursuit-elle.

Assurance santé

Les frontaliers ont le choix entre le régime suisse (LAMal) et l’affiliation à l’assurance maladie française (la CMU pour les frontaliers). « Ces systèmes sont très différents, mais les critères à prendre en compte sont globalement la taille de la famille et l’état de santé des assurés. Finalement, ce choix procure aux frontaliers un avantage que les résidents en Suisse n’ont pas », explique David Talerman.

Intégration

Pour lui, il est primordial que les actifs transfrontaliers fassent au mieux pour s’intégrer. « On partage la même langue avec la Suisse Romande mais la culture est à bien des égards plus proche de la celle du Japon que de la France. Beaucoup de Français ne comprennent pas qu’ils ne sont pas chez eux et qu’ils doivent adapter leur comportement au territoire », avance-t-il.

Lire aussi :5 habitudes à piquer aux Suisses (francophones)

Il observe que la position de ces travailleurs n’est pas non plus évidente en France. « Dans les régions où ils sont installés, ils sont vus comme des privilégiés par ceux qui travaillent en France et qui ont un pouvoir d’achat moins important », note-t-il.

Il faut dire que dans certaines villes, les différences de revenus sont criantes. Exemple avec Annemasse, qui décroche la 4e place des villes les plus inégalitaires de France, derrière Neuilly-sur-Seine, Paris et Boulogne-Billancourt. Dans cette commune de Haute-Savoie, les 10 % des habitants les plus modestes vivent avec au mieux 800 euros par mois, d’après le dernier rapport de l’Observatoire des inégalités, publié en juin 2021. A l’inverse, 10 % les plus riches gagnent au minimum 4.200 euros. En 9e position de ce classement : la ville de Saint-Louis (Haut-Rhin), à la frontière avec Bâle.

Alors, résider en France et travailler en Suisse, verdict ? « Le rythme de vie d’un frontalier est particulier et ne convient pas à tout le monde, souligne Alexandra Marchand. Mais globalement, les pendulaires qualifiés bénéficient de bonnes conditions de travail, d’un cadre de vie agréable entre lacs et montagnes et de rémunérations qui permettent d’augmenter leur niveau de vie. »

1 Au 2e trimestre 2021 et 2006, d’après les chiffres de l’Office fédéral de la statistique.

2 A l’issue du 2e trimestre 2021, chiffres du chômage selon la définition du Bureau international du travail (BIT).

3 D’après les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique, qui communique seulement le revenu médian et non moyen.

Chloé Marriault

https://start.lesechos.fr/travailler-mieux/salaires/travailler-en-suisse-et-vivre-en-france-est-ce-vraiment-le-bon-plan-pour-faire-de-largent-1351398

Nano Ex Machina

Dans un avenir pas si lointain, la Suisse est l’Eldorado des nanotechnologies pour freiner le vieillissement. Elias, un riche industriel allemand, se rend à Genève pour exploiter le potentiel des découvertes helvétiques et soigner une maladie génétique. Mais un jour, lorsqu’il se réveille dans sa chambre d’hôtel, quelque chose d’inconnu en lui prend le contrôle de son corps et de son esprit… www.rtsinfo.ch, 8 avril 2022 Depuis le temps où l’homme a considéré son corps comme sa part maudite, la pharmacologie et, plus récemment la robotique, ont partiellement assouvi son désir de s’affranchir de sa mortalité. Ce besoin irrépressible de surpasser ses capacités motrices, cérébrales et sociales s’est traduit par les normes et les codes qu’il s’est construit autour du mythe prométhéen. Aujourd’hui, conceptualiser et réaliser ce nouveau post-humain s’est concrétisé grâce à l’équipe du Professeur Jochem Bloedhorn vers qui se tournent les yeux du monde scientifique. Professeur en…

«La nanotechnologie est la médecine du futur»

Les nanotechnologies sont au cœur du développement de la médecine personnalisée pour traiter des maladies telles que le cancer, selon une chercheuse de premier plan basée en Suisse. Jusqu’où cette technologie peut-elle aller et jusqu’où se rapproche-t-elle des scénarios de science-fiction? Le préfixe «nano» évoque d’étranges scénarios de science-fiction. Les nanosciences désignent simplement une technique permettant de manipuler des particules à l’échelle nanométrique, c’est-à-dire moléculaire. Cette technologie devrait inspirer l’espoir plutôt que la crainte, estime Cornelia Palivan, professeure de chimie physique à l’université de Bâle et membre de l’Institut suisse de nanotechnologie à Bâle SWI swissinfo.ch: Pensez-vous possible que de la nanotechnologie injectée dans le corps humain puisse d’une certaine manière en prendre le contrôle et manipuler une personne? Cornelia Palivan: Je dirais que non, nous sommes très, très loin de ce scénario. Les «nanorobots» sont pour…

Le roi suisse des casinos fait l’objet d’un mandat d’arrêt aux États-Unis

S’il pose le pied sur le sol américain, le «patriarche des jeux d’argent» Hans Jecklin sera arrêté et mis en prison pour outrage. Tel est ce que vient de décider la justice américaine, dans le cadre de la procédure qui voit s’opposer l’entrepreneur alémanique à ses créanciers. À la 9e Cour d’appel de San Francisco, l’honorable juge Atsushi Wallace Tashima ne cache pas son courroux. Fin août, il a émis un mandat d’arrêt à l’encontre de Hans Jecklin. La raison? L’entrepreneur alémanique, qui se dit adepte de la psychologie jungienne et du Tao, n’a répondu à aucune des demandes du juge dans une procédure qui l’oppose à ses créanciers, Invesco High Yield Fund, un fonds d’investissement de la banque Morgan Stanley. Comme Gotham City l’écrivait en mai 2018, le Suisse est accusé d’avoir détourné de l’argent pour son propre compte, après l’échec du projet de casino Las Vegas Resort at Summerlin. Ce plan pharaonique avait capoté et provoqué la faillite de Seven Circle Gaming Corporation…

Le profil incertain du Festival du film de Zurich

Du 23 septembre au 3 octobre, le Zurich Film Festival fête son 17e anniversaire. Comme chaque année, il attirera le Tout-Zurich et des vedettes internationales. Mais son identité de festival de cinéma est toujours aussi insaisissable. En 2015, le cahier culture du prestigieux journal dominical NZZ am Sonntag publiait un article provocateur à l’occasion de la 50e édition des Journées de Soleure. Dans ce papier, ce festival, qui présente une rétrospective annuelle complète du cinéma suisse, était accusé de manquer de vision, d’être une chambre d’écho élitiste de gauche sous l’emprise du politiquement correct. Un environnement qui empêcherait l’industrie cinématographique suisse d’être compétitive à l’international. «Avoir 50 ans est un moment propice à l’autoréflexion, argumentait l’article, car pour beaucoup, c’est la dernière chance de changer de voie.» Verdict: sous sa forme actuelle, les Journées de Soleure sont «le festival de cinéma le plus dispensable de Suisse», une relique…

Rénovateur du design, Robert Haussmann s’en est allé

L’architecte et designer zurichois Robert Haussmann est décédé le 21 septembre. Les travaux de l’Allgemeine Entwurfsanstalt, le bureau qu’il dirigeait avec sa femme Trix Haussmann-Högl, ont libéré l’architecture des contraintes stylistiques du modernisme. Robert Haussmann est né en 1931 dans un milieu idéal en matière de décoration intérieure. Avec un père tapissier et rembourreur, Robert Haussmann s’est très tôt familiarisé avec l’usage artistique de toutes sortes de matériaux. Pendant ses études à l’école des arts appliqués de Zurich et à l’école des arts et métiers d’Amsterdam, il a été influencé par le courant du modernisme. Il s’est formé auprès d’icônes du Bauhaus comme Johannes Iten et Johan Niegemann, mais aussi auprès de Gerrit Rietvel, un représentant du groupe De Stijl, auquel appartenait également Piet Mondrian. L’aménagement en 1965 du célèbre bar Kronenhallen à Zurich est l’une des premières réalisations du designer zurichois. Le lieu conserve le calme distingué…

Un éléphant, ça trompe même un robot

Un bras mécanique inspiré de la trompe d’un éléphant? Cela n’existe pas encore, mais c’est déjà l’histoire d’une collaboration improbable entre roboticiens italiens et biophysiciens suisses, sous l’égide d’un fonds d’innovation européen. L’annonce a fait la une le mois dernier: une équipe de l’Université de Genève a décortiqué le fonctionnement des trompes d’éléphant, pour s’en inspirer afin de créer un bras robotique. Il faut dire qu’avec cet appendice, la nature a doté les grands pachydermes d’un outil à la fois souple, puissant et extraordinairement polyvalent, comme aucune de nos machines ne sait encore l’être. Mais comment en est-on arrivé à cette idée? «Nous avions déjà travaillé sur la peau des éléphants, qui est parcourue d’un réseau de canaux minuscules servant à réguler leur chaleur corporelle», raconte Michel Milinkovitch, professeur au Département de génétique et évolution de l’Université de Genève. «Notre publication en 2018 avait fait pas mal de bruit, National…

Le Prix Nansen 2021 distingue une ONG yéménite

Le Yéménite Ameen Jubran, fondateur de l’association Jeel Al-bena pour le développement humanitaire (JAAHD), est le lauréat 2021 du Prix Nansen pour les réfugiés. Une distinction financée par la Suisse et la Norvège. Attribué par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Prix Nansen est l’une des distinctions humanitaires les plus prestigieuses. Elle est décernée chaque année à Genève. Le principal lauréat reçoit 150’000 dollars, dont une grande part est fournie par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM), soit 200’000 francs cette année pour le Prix et la cérémonie qui accompagne sa remise. Pour le SEM, cette distinction correspond parfaitement «aux valeurs qui guident l’action humanitaire et la politique en matière de réfugiés de la Suisse». L’organisation Jeel Al-bena fournit des services d’urgence aux communautés du nord du Yémen où survivent des milliers de personnes déplacées. «C’est un héros qui fournit une aide d’urgence à ses compatriotes…