Catégorie : Suisse

Nous ne vivrons pas sur Mars, ni ailleurs

L’humain peut-il supporter un voyage vers Mars? Le corps humain a été façonné par des millions d’années d’évolution terrestre. Il est donc parfaitement adapté à un environnement soumis à une certaine valeur de gravité et de pression, et protégé des radiations solaires et galactiques par la double protection de l’atmosphère et de la magnétosphère terrestre. S’il sort de cet environnement, il est soumis à un grand stress physiologique. Sylvia Ekström ancienne sage-femme avec 11 ans d’expérience en milieu hospitalier, elle est docteur en astrophysique depuis 2008, spécialisée en physique stellaire et responsable de la communication pour le Département d’astronomie de l’Université de Genève. Javier G. Nombela est graphiste spécialisé dans la représentation visuelle du temps. Il est aussi l’auteur de nombreux travaux de vulgarisation dans le domaine de l’astronomie. Le premier problème est la microgravité qui a de nombreuses conséquences : décalcification des os: les astronautes…

Demain l’homme vivra sur Mars

La difficulté n’est pas une raison pour refuser le défi de l’installation de l’homme sur Mars, car nos avancées technologiques sont tout près de nous permettre de le remporter. L’humain peut-il supporter un voyage vers Mars? Les voyages jusqu’à Mars ne sont certes pas des voyages de routine, mais dire qu’un pourcentage très élevé sont des échecs n’a pas de sens. On ne peut mettre dans la même statistique les premiers vols et les plus récents ni les essais de ceux qui visiblement ne maîtrisent pas la technologie et ceux qui la maîtrisent, c’est-à-dire les États-Unis, comme le prouve leur «track-record»: depuis 2001, onze succès, aucun échec. C’est sur cette base qu’il faut considérer l’avenir. Pierre Brisson est membre fondateur et président de la branche Suisse de la Mars Society. Il est également membre du Comité de direction de l’Association Planète Mars (France). Économiste formé à l’Université de Virginie, il est un ancien banquier et un planétologue amateur de toujours. Si…

Des humains sur Mars? Parlons-en ensemble – et avec des experts

Juillet 1969: l’homme fait ses premiers pas sur la Lune. Plus d’un demi-siècle après, on attend toujours le premier homme ou la première femme sur Mars. Dans 5? 10? 20? 30 ans? Jamais? swissinfo.ch ouvre le débat. Février 2021: les images de Mars du robot américain Perseverance fascinent le monde. Juste avant, il y avait eu la mise en orbite du premier rover chinois (qui doit se poser en mai) et de la première sonde des Émirats Arabes Unis. Et bientôt, il y aura à nouveau les Russes (leur sonde Mars 3 fut la première sur place, dès 1971), les Européens, les Japonais et les Indiens. La Planète Rouge n’a jamais semblé aussi accessible. D’ailleurs, Matt Damon y est allé et s’en est plutôt bien sorti. Avant lui, Arnold Schwarzenegger, Gary Sinise, Val Kilmer et tant d’autres y ont posé le pied… Mais c’était au cinéma. Dans la vraie vie, les choses sont un peu plus compliquées: les Américains parlent d’un horizon à 15 ans, les Russes ne communiquent guère sur le sujet, pas plus que les…

L’anglais comme langue commune en Suisse: un bien ou un mal?

Il n’est pas rare d’entendre des Suisses de différentes régions du pays discuter en anglais. Cela ne fait pas plaisir à tout le monde, mais l’utilisation de l’anglais comme lingua franca est-elle bénéfique ou néfaste à la cohésion nationale? La gestion de la pandémie de Covid-19 a créé des défis en matière de communication entre les régions linguistiques du pays qui doivent être résolus, selon un homme politique de premier plan. «Je pense que cela a été l’occasion de discuter du multilinguisme dans le pays et que ces discussions devraient inclure une modernisation de la loi afin de considérer l’anglais comme l’une des principales langues […]», a déclaré Sven Gatz, pour qui la situation actuelle est «peu porteuse d’avenir». Il a toutefois reconnu qu’il y aurait de l’opposition. «Il y a déjà beaucoup de gens qui disent que nous devrions d’abord apprendre la langue de l’autre avant de donner la priorité à l’anglais.» Sven Gatz n’est pas suisse. Il est le ministre bruxellois de la…

Au cœur des Alpes suisses, une Canadienne réinvente le recyclage du plastique

Après des décennies d’inertie, le recyclage industriel des déchets plastiques prend son envol. En Suisse, une dizaine de start-up ont investi ce champ d’activité boosté par les engagements des industriels et la prise de conscience des consommateurs. Parmi elles, la jeune pousse valaisanne DePoly, fondée par la chercheuse canadienne Samantha Anderson. À deux pas de la gare de Sion, chef-lieu du canton du Valais, le nouveau parc d’innovation Energypolis et ses imposants bâtiments ocre symbolisent la mue entamée par le grand canton alpin. Pour tirer un trait définitif sur l’industrie lourde et polluante d’autrefois, qui s’étendait tout au long du Rhône, les autorités valaisannes ont investi massivement ces deux dernières décennies dans la création de centres de compétences dans le domaine des biotechnologies, de la santé numérique ou encore de l’environnement. «Après Zurich et Vaud, le Valais est désormais sur la 3e marche du podium des cantons les plus avancés en matière…

Comment le droit de vote des femmes suisses a changé le monde

Au moment de la percée de l’égalité politique, il y a un demi-siècle, la Suisse était considérée comme un pays d’hommes arriérés. Aujourd’hui, le pays fait office de pionnier mondial en matière de droits des femmes. La ville oasis de Sebha, dans le sud de la Libye, est entrée dans l’histoire ce printemps: lors d’une réunion communautaire très suivie à la mi-mars, un plan d’action pour l’égalité des droits des femmes et des hommes en politique locale a été adopté. Les femmes représentaient 45% des participants, explique le journaliste tunisien Rachid Khechana. Le correspondant de longue date en Libye explique que, ces dernières semaines, des assemblées similaires avec la participation des femmes ont eu lieu dans 43 autres municipalités libyennes, à l’initiative et avec le soutien de la Suisse. Après plusieurs années de guerre civile, des représentants du monde politique, de la société civile et des affaires se sont récemment mis d’accord à Genève sur un nouveau gouvernement de…

Les bonnes affaires des grands laboratoires sur les tests Covid-19

Depuis le début de la pandémie, les diagnostics ont rapporté plusieurs centaines de millions de francs de chiffre d’affaires aux laboratoires et hôpitaux. En cause, un modèle de prix offrant des marges confortables pour certains labos. Une révision de prix décidée en mars ne réglera que partiellement le problème. La manne dépensée par la population et encaissée par les laboratoires est colossale. Pour les prélèvements, analyses et frais récurrents, elle s’élève au moins à 493 millions de francs entre juin 2020 et mars 2021, selon les calculs de la RTS. Ces frais sont pris en charge par les contribuables via la Confédération ou les personnes testées, en fonction des conditions de remboursement. A ce montant s’ajoutent diverses prestations conditionnelles, notamment les consultations médicales et d’autres frais variables. Aujourd’hui, les tests rapides offrent une alternative un peu moins coûteuse mais les tests PCR restent nécessaires dans certaines situations et sont toujours…

«En Chine, la demande pour nos outils est plus forte qu’avant la pandémie»

L’Emmental est bien connu pour son fromage. Mais c’est aussi dans cette région que se trouve PB Swiss Tools, une entreprise fondée en 1878 et spécialisée dans les outils et instruments de haute précision. Fait assez rare dans l’industrie, la société est dirigée par une femme, Eva Jaisli. Entretien. Eva Jaisli dirige depuis plus de 25 ans PB Swiss Tools. Cette société familiale emploie 180 employés dans le petit village de Wasen im Emmental et exporte plus des deux tiers de sa production dans environ 80 pays. Pragmatique et dynamique, Eva Jaisli est aussi très engagée dans les sphères de défense de la place économique suisse. Elle est vice-présidente de Switzerland Global Enterprise, l’agence gouvernementale qui aide les PME à prendre pied à l’étranger, vice-présidente de Swissmem, l’association faîtière de l’industrie des machines, et membre du comité d’economiesuisse, le plus important lobby de l’économie suisse. Alors que l’industrie suisse a été très affectée l’an dernier par…

«On assiste à un recul progressif de la démocratie»

La Commission de Venise est un des organes juridiques les plus importants d’Europe. En théorie, elle n’émet que des recommandations, mais dans la pratique, c’est elle qui façonne les fondements du droit sur le continent. Entretien avec sa vice-présidente suisse. La Commission de Venise, ou Commission européenne pour la démocratie par le droit selon son nom officiel, a été créée en 1990 par le Conseil de l’Europe, afin d’aider les nouveaux États de l’Est du continent avec les questions constitutionnelles. Formellement, la Commission n’est qu’un organe spécialisé du Conseil de l’Europe, mais dans les faits, elle est le principal organisme mondial pour les questions constitutionnelles et juridiques. Elle a aussi l’avantage de pouvoir émettre des avis rapidement, si le sujet est encore politiquement pertinent. L’ancien président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker l’avait nommée le «pompier constitutionnel de l’Europe». Regina Kiener, professeure de droit à l’Université…

Suisse / UE et maintenant la guerre des vaccins

On a beaucoup entendu parler de la guéguerre UE/UK au sujet des vaccins Astrazeneca exportés en UK et pas assez disponibles en UE. Mais on a moins insisté sur le fait que les mesures de restriction en cas d’exportation insuffisante prises par l’UE touchaient au premier plan la Suisse.

Voilà qui va rendre l’UE un peu plus antipathique à la Suisse, habituée de longue date vu sa géographie à un intense commerce avec le monde, ne pouvant bien entendu viser l’autonomie sur tous sujets.

Quand la Suisse ira du coup s’approvisionner en Chine ou en Russie, il y aura encore des eurocrates pour s’étonner de se trouver pendus avec la corde qu’ils auront voulu garder.

https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN2BG28V/coronavirus-l-ue-durcit-les-regles-d-exportation-des-vaccins.html

Coronavirus : L’UE durcit les règles d’exportation des vaccins

 reuters.com  |  24/03/2021, 15:33  |  562  mots

  • par Philip Blenkinsop

BRUXELLES (Reuters) – L’Union européenne a durci mercredi ses règles sur l’exportation des vaccins contre le COVID-19 en s’accordant clairement le droit de bloquer les livraisons vers des pays, comme la Grande-Bretagne, où la campagne vaccinale est plus avancée et vers ceux produisant eux-mêmes des vaccins.

Cette décision risque d’envenimer les relations, déjà tendues depuis le Brexit, entre Bruxelles et Londres, qui a mis en garde l’UE contre le « nationalisme vaccinal ».

Le vice-président de la Commission européenne chargé du Commerce, Valdis Dombrovskis, a assuré lors d’une conférence de presse que le mécanisme des exportations ne visait aucun pays en particulier.

La Commission européenne a présenté un projet élargissant les mesures existantes afin de garantir que les exportations prévues par les laboratoires pharmaceutiques ne menacent pas l’approvisionnement déjà limité de l’UE.

L’octroi des licences d’exportation sera fondé sur la réciprocité et la « proportionnalité », c’est-à-dire la situation épidémiologique, le taux de vaccination et l’accès aux vaccins dans le pays de destination.

Selon des représentants européens, des restrictions à l’exportation pourraient également être imposées si un fabricant décale la livraison des doses prévue dans le contrat à la fin de la période à laquelle il s’est engagé.

Valdis Dombrovskis a déclaré que les demandes d’exportations seraient examinées au cas par cas.

Le dispositif révisé permettra à 17 pays supplémentaires, dont Israël, la Norvège et la Suisse, de bénéficier des exportations de vaccins hors UE, après autorisation.

UNE TROISIÈME VAGUE ALARMANTE

La proposition devrait faire l’objet d’un débat jeudi entre les dirigeants des 27 alors que l’Europe est confrontée à une troisième vague de contaminations qui a entraîné un renforcement des mesures de confinement.

La commissaire européenne chargée de la Santé, Stella Kyriakides, a déclaré que la situation dans de nombreux pays était « alarmante » avec une augmentation des cas dans 19 pays membres de l’UE et une hausse du nombre de décès dans huit pays.

Si la France, l’Allemagne et l’Italie sont largement favorables à un durcissement des restrictions à l’exportation en cas de non-réciprocité, d’autres pays comme les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande sont plus prudents.

Le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, a ainsi estimé que toute restriction européenne dans ce domaine serait « une mesure rétrograde ».

Un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que tous les pays luttaient contre la même pandémie et que la Grande-Bretagne continuerait à collaborer avec ses partenaires européens pour assurer le déploiement des vaccins.

La Commission insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une interdiction d’exportation et affirme que les systèmes prioritaires mis en place pour la vaccination des citoyens dans d’autres pays constituent de facto des interdictions.

L’Union européenne a déclaré avoir exporté 43 millions de doses vers 33 pays depuis la fin du mois de janvier, dont 10,9 millions vers la Grande-Bretagne. Quelque 380 demandes d’exportation ont été accordées et une seule a été bloquée, de l’Italie vers l’Australie.

La proposition de la Commission entrera en vigueur à moins qu’une « majorité qualifiée » des membres de l’UE ne s’y oppose, ce qui est très peu probable.

(Avec John Chalmers à Bruxelles, Michel Rose à Paris; version française Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)