Catégorie : Suisse

La touriste suisse devenue activiste en Inde par hasard

Quand la photographe Karin Scheidegger a voulu prendre quelques clichés pour un ami lors d’un voyage en Inde, elle s’est trouvée entraînée dans un mouvement ouvrier qui a changé le cours de sa vie et de son travail. «Je ne suis jamais allée chercher cette histoire. C’est vraiment elle qui m’a trouvée», raconte Karin Scheidegger à swissinfo.ch C’est en 2012 que la photographe entend parler pour la première fois des opérations du cimentier suisse Holcim en Inde. Cette année-là, le Musée des Beaux-Arts de Berne a monté une exposition controversée pour le 100e anniversaire de la compagnie. «Le concept avait été préparé par une agence de communication. L’exposition a été critiquée par certains, qui y voyaient de la publicité pour l’entreprise dans un espace artistique financé par des deniers publics», se souvient Karin. À l’époque, elle prépare un voyage en Inde pour y rencontrer un ami et aider une ONG suisse pour laquelle elle travaille à temps partiel. Une connaissance qui avait…

Nouvelle année, nouvelles lois en Suisse en 2021

C’est devenu une sorte de tradition helvétique: le début d’une nouvelle année coïncide avec l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions législatives. Pour éviter les mauvaises surprises et se préparer aux bonnes, il est judicieux de se renseigner sur les innovations les plus importantes que 2021 apporte en Suisse. En cette année où la Suisse célèbre le 50e anniversaire de l’extension du droit de vote et d’éligibilité aux femmes au niveau fédéral, deux modifications législatives visent à réaliser de nouveaux progrès en matière d’égalité entre les sexes. La première introduit un congé paternité et la seconde des quotas de genre aux «étages supérieurs» des entreprises cotées en bourse. Congé paternité payé Dorénavant, à la naissance d’un enfant, les pères ont droit à deux semaines de congé payé. Une nouvelle prestation qui a passé haut la main le test des urnes: plus de 60% des votants l’ont approuvée lors du référendum du 27 septembre. Comme pour le congé maternité de 14…

Coronavirus: la situation en Suisse

Le cap des 7000 décès liés au coronavirus a été franchi. Des experts estiment que le rythme de vaccination est trop lent et réclament une accélération. Les derniers développements: Plus de 7000 personnes sont décédées des suites de la Covid-19 Sept cas de la nouvelle variante de coronavirus, supposée plus contagieuse, ont été détectés en Suisse. Mais le gouvernement ne prend aucune mesure supplémentaire pour l’instant La vaccination a commencé dans plusieurs cantons, après l’autorisation par Swissmedic du vaccin Pfizer/BioNTech, mais des experts trouvent que le rythme est trop lent Les restaurants, centres sportifs, culturels et de loisirs ont désormais portes closes jusqu’au 20 janvier Les cantons dont le taux de reproduction du virus se situe en-dessous de 1 peuvent prévoir des réouvertures Comment la pandémie évolue-t-elle en Suisse? Les chiffres des nouvelles infections, de même que les hospitalisation et les décès stagnent à un niveau très élevé. Le cap des 7000 morts a…

Ariane Rustichelli: «L’année 2020 n’a pas été si noire, il y a eu aussi de nombreux points positifs»

L’année 2020, marquée par la pandémie de Covid-19, a été difficile pour beaucoup. Les positions de la Cinquième Suisse ont néanmoins pu être renforcées, estime la directrice de l’Organisation des Suisses de l’étranger, Ariane Rustichelli. Interview. SWI swissinfo.ch: Avant même la pandémie de Covid-19, l’OSE traversait déjà une période de troubles. Fin 2019, son vice-président Filippo Lombardi n’était pas réélu au Conseil des États. Quelles en ont été les conséquences? Ariane Rustichelli: C’est difficile à évaluer. En raison de la pandémie de Covid-19, les lobbyistes n’avaient plus accès au Parlement, ce qui a modifié le travail de lobbying que Filippo Lombardi mène pour nous. Les contacts avec les parlementaires se sont entretenus par e-mail et par téléphone; cela a fonctionné. Cette année n’a pas été si noire. Nous avons rénové notre site Internet (voir encadré). Et, lors de la pandémie, l’attention portée aux Suisses de l’étranger a généralement augmenté. La question du vote…

Il ne faut pas tout oublier de 2020

Après le mariage pour tous, des combats restent à mener Si les célébrations de nombreuses unions ont dû être annulées ou reportées cette année, les occasions de célébrer l’amour pourraient à l’avenir être plus nombreuses. Sept ans après le début des débats, le Parlement suisse a finalement accepté d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe. La Suisse fait partie des derniers pays d’Europe occidentale à ne pas autoriser le mariage pour tous. Elle a désormais l’occasion de rattraper son retard. Le projet accepté par le Parlement inclut le don de sperme pour les couples de lesbiennes, la naturalisation facilitée du partenaire et l’adoption conjointe. Pour garantir l’égalité des droits aux personnes LGBTIQ, la Confédération a cependant encore du travail, comme le rappelle mon article sur le sujet. Profilage racial, discriminations: en Suisse, un racisme structurel existe aussi L’année écoulée a également mis en lumière le problème du racisme structurel qui continue à sévir. La…

Le service militaire suisse a la cote auprès des jeunes expatriés

Chaque année, plusieurs dizaines de jeunes Suisses de l’étranger s’engagent dans l’armée en Suisse. Qu’est-ce qui les motive et quelles sont leurs impressions? Le témoignage de Gregory Boast, qui a grandi en Afrique du Sud. En Suisse, de plus en plus de jeunes choisissent d’effectuer le service civil plutôt que le service militaire obligatoire. Alors que chez les Suisses de l’étranger, c’est l’inverse: ils sont toujours plus nombreux à être attirés par l’école de recrues helvétique. «J’ai toujours su que je voulais un jour faire l’armée en Suisse», confie Gregory Boast. Le jeune homme de 19 ans a la double nationalité suisse et sud-africaine. Sa mère est originaire du canton de Lucerne, mais il a grandi à Johannesburg. Retrouvez quotidiennement sur notre application 📱SWI plus📱 un résumé de l’actu et échangez entre vous et avec nous sur notre forum. 👉 Android 👉 iPhone En Afrique du Sud, le service militaire est volontaire, ce qui signifie qu’il faut faire carrière dans l’armée.

Hélène Landemore: «Les Parlements reflètent une image faussée des gens et de leurs problèmes»

L’idée que les citoyens puissent jouer un rôle plus important dans la prise de décisions politiques — via des assemblées élues par tirage au sort — a suscité l’attention ces dernières années. Interview avec la professeure Hélène Landemore, auteure du livre Open Democracy: Reinventing Popular Rule for the Twenty-First Century. Hélène Landemore, professeure agrégée de science politique à l’Université de Yale, est une spécialiste réputée dans les domaines de la participation démocratique et des assemblées citoyennes. Elle est l’auteure de l’ouvrage Open Democracy: Reinventing Popular Rule for the Twenty-First Century, publié cet automne. Elle revient sur son livre et les problèmes actuels des démocraties. swissinfo.ch: Les êtres humains sont-ils démocratiques par essence? Hélène Landemore: Ah, c’est comme demander s’ils sont bons ou mauvais par nature… Nous avons de l’empathie, mais notre enfance et notre jeunesse façonnent notre personnalité. La réponse dépend de la société dans…

Une année solitaire, mais frénétique pour les caricaturistes suisses

2020 a été une année mouvementée, aussi pour les caricaturistes suisses. Ils ont éprouvé l’isolement et la solitude du reste de la population, tout en ayant la chance de pouvoir travailler à domicile. Surtout, les nouvelles liées à la pandémie sont venues nourrir leur inspiration. Bien que le nouveau coronavirus ait été détecté en Chine encore en 2019, il a fallu plusieurs semaines pour que le sujet soit abordé dans les pays occidentaux. Le premier article de SWI swissinfo.ch publié sur ce thème date du 22 janvier 2020, mais le virus a ensuite dominé la couverture médiatique. Les dessinateurs de presse et caricaturistes suisses se sont vite emparés du sujet, qui s’est révélé très riche. Entre la représentation du virus, des masques, des seringues, des quarantaines, des décès, de l’isolement, de la colère populaire, de la confusion et de l’incompétence des autorités, l’humour et la satire ont pu se développer sous une multitude de formes et de couleurs. Les votations fédérales…

Un robot d’exploration du cerveau à l’EPFL

Ce mini robot est capable de naviguer dans le système vasculaire cérébral sans abîmer les capillaires

Pour explorer le système vasculaire cérébral, des chercheurs ont développé un appareil électronique contrôlé par ordinateur capable de naviguer dans les plus petits vaisseaux sanguins sans les abîmer. L’objectif est de proposer une technique alternative aux cathéters classiquement utilisés. Des tests in vivo constituent la prochaine étape de la recherche.

Une équipe de chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, ont mis au point un robot, plus petit qu’un cheveu humain, capable de naviguer à l’intérieur des vaisseaux sanguins sans endommager les tissus. Leurs travaux viennent d’être publiés dans la revue scientifique Nature Communications.

EXPLORER LE CERVEAU SANS DOMMAGE
Le point de départ de cette recherche est le suivant : une grande partie du cerveau reste inconnue en particulier à cause de manque d’outils adaptés. « Il est extrêmement difficile de naviguer dans le minuscule et tortueux système vasculaire cérébral sans provoquer de lésions tissulaires« , explique le professeur assistant Selman Sakar. En principe, les médecins ont recours à des fils de guidage insérés dans des tubes creux, appelés cathéters. 

Les scientifiques du laboratoire des systèmes microbiorobotiques, en collaboration avec le groupe du professeur Diego Ghezz, semblent avoir trouvé une solution : un appareil microscopique qui pourrait s’introduire dans les vaisseaux sanguins les plus fins avec « une vitesse et une facilité sans précédent ». « Notre technologie ne remplace pas un cathéter conventionnel, mais vient la compléter « , précise Lucio Pancaldi-Guibbini, doctorant ayant participé aux travaux.

UN CORPS EN POLYMÈRES BIOCOMPATIBLES
Dans les détails, l’appareil électronique est composé d’une pointe et d’un corps « ultraflexible » en polymères biocompatibles. Pour le faire circuler dans les capillaires, les chercheurs ont misé sur l’énergie hydrocinétique, qui correspond à l’énergie mécanique résultant du mouvement des liquides.

« C’est comme si l’on jetait un hameçon de canne à pêche dans une rivière, raconte Lucio Pancaldi et poursuit. Il va être transporté par le courant. Il suffit de retenir l’extrémité de l’appareil et de laisser le sang l’entraîner vers les tissus les plus périphériques. Nous faisons tourner doucement l’extrémité magnétique du dispositif aux bifurcations pour choisir un chemin spécifique. »https://www.youtube.com/embed/9Gov9TDsGEY

CONTRÔLÉ PAR ORDINATEUR
En pratique, l’activation de l’appareil et la direction magnétique sont contrôlés par ordinateur. Ainsi, ce micro robot pourrait être connecté à un autre robot chirurgical qui « utilisera la carte détaillée du système vasculaire fournie par une IRM ou un scanner du patient pour guider de manière autonome le dispositif vers sa destination« , imagine Selman Sakar.

Encore mieux, « un programme informatique pourrait également utiliser les informations visuelles fournies par un fluoroscope pour localiser l’appareil et calculer une trajectoire en temps réel afin de faciliter l’opération manuelle« , poursuit le scientifique.

PROCHAINE ÉTAPE : LES TESTS IN VIVO
Les avantages de ce micro robot sont nombreux. Tout d’abord, le risque de dommage tissulaire est faible car aucune force mécanique n’est exercée sur les parois des vaisseaux. De plus, la durée de l’opération pourrait être réduite de plusieurs heures à quelques minutes, promettent les scientifiques. Mais avant d’être testé sur des humains, l’appareil devra être éprouvé sur des animaux.

https://www.usine-digitale.fr/article/ce-mini-robot-est-capable-de-naviguer-dans-le-systeme-vasculaire-cerebral-sans-abimer-les-capillaires.N1044054

ou pour ceux qui préfèrent Raquel Welch
https://www.youtube.com/watch?v=dO5E4wkg0hA&list=PLte3fP4LqHNbfZznLzUMYru5GhBEHoUi6

L’aide au développement à titre non professionnel: une activité positive et durable?

De plus en plus de particuliers fondent des mini-ONG pour soutenir les personnes vulnérables à l’étranger. Cette forme d’aide directe présente de nombreux avantages. La coopération au développement bien établie se montre, toutefois, prudente. Les deux Suisses Dagmar Nüsser et Michael Beismann ont effectué en 2009 un trekking dans l’Himalaya, au Népal. Ils ont rencontré un directeur d’école à Katmandou, qui les a aussitôt invités dans son village, Betini. Impressionné par l’école du village, le couple a financé l’achat de nouveaux uniformes pour une centaine d’élèves. Ce fut le début d’une amitié et d’un soutien qui perdurent encore aujourd’hui. Avec Werner Stahel, un autre Suisse qui a également des amis au Népal, Dagmar Nüsser et Michael Beismann ont fondé voici onze ans l’association NEPAL-EDUCATION for ALL (NEfA). Celle-ci promeut la scolarisation des enfants ainsi que l’agriculture biologique à Betini et à Gatlang. Grâce à la relation d’amitié nouée avec le directeur d’école,…