Catégorie : Suisse

Les deux initiatives pour limiter les dépenses de santé refusées dans les urnes

Aucune des deux initiatives du Parti socialiste (PS) et du Centre pour combattre la hausse des coûts de la santé n’est parvenue à convaincre la majorité de l’électorat suisse dimanche en votation, malgré le soutien de la partie latine du pays. Tous les camps s’accordent néanmoins sur la nécessité d’agir et le PS annonce déjà vouloir relancer le débat sur la caisse unique. L’initiative du PS «Maximum 10% du revenu pour les primes d’assurance-maladie» serait refusée à 56%, selon les dernières projections de l’institut gfs.bern. Le texte du Centre sur l’introduction d’un frein aux coûts de la santé essuierait un refus encore plus net, à 64% de non. Avec son initiative, le PS voulait alléger la facture de santé des ménages en accordant des subsides à ceux pour qui les primes d’assurance maladie représentent plus de 10% du revenu disponible. Le texte prévoyait que la Confédération finance ces aides supplémentaires à hauteur d’au moins deux tiers, le reste étant payé par les cantons. Le …

Un échec dans les urnes en vue pour l’initiative sur la vaccination

Le peuple devrait refuser l’initiative populaire fédérale «Pour la liberté et l’intégrité physique», révèle la première tendance publiée par gfs.bern. Le peuple votait pour la quatrième fois sur un thème en lien avec la pandémie de Covid-19, même si celle-ci n’est plus qu’un mauvais souvenir. L’initiative anti-vaccin ne séduit pas les Suisses. Le peuple s’apprête à dire non au texte qui visait à prohiber toute vaccination obligatoire, selon la première tendance publiée par gfs.bern. Le Mouvement suisse pour la liberté (MSL) a lancé son initiative, intitulée «Pour la liberté et l’intégrité physique», pendant la pandémie de Covid-19, à l’automne 2020. Le texte exige que «les atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’une personne requièrent son consentement». S’il ne cite pas nommément la vaccination, c’est bien elle qui est visée. L’objectif des promotrices et promoteurs de l’initiative est d’interdire toute vaccination obligatoire en l’inscrivant dans la Constitution. «Ni la …

Les Suisses votent sur deux remèdes à la hausse des coûts de la santé

Le peuple suisse se rend aux urnes ce dimanche pour se prononcer sur deux initiatives visant à limiter la hausse des primes maladie et à mettre un frein aux coûts de la santé. Une grande réforme de l’énergie et une initiative qui veut exclure toute obligation vaccinale sont également à l’ordre du jour. Le programme des votations fédérales de ce week-end est fourni: les Suisses se prononcent sur quatre objets. Le résultat le plus attendu est celui des initiatives du Parti socialiste (PS) et du Centre qui ont pour but d’alléger les primes maladie et de freiner la hausse des coûts de la santé. La campagne a mis en lumière des témoignages de personnes qui doivent se serrer la ceinture pour pouvoir payer leurs primes d’assurance maladie. Et le problème pourrait encore s’aggraver au cours des prochaines années, puisque l’évolution démographique et les progrès médico-techniques ne cessent de faire grimper les coûts de la santé. Aux yeux des principaux partis politiques, il est nécessaire …

Un quart de la population suisse peut participer aux élections européennes

La Suisse compte davantage d’électrices et d’électeurs européens que certains États membres de l’Union européenne, comme le souligne une enquête de SRF. Ce réservoir de voix ne suscite cependant pas beaucoup d’intérêt. Combien y a-t-il d’électrices et d’électeurs européens en Suisse? Sur la base des données de l’Office fédéral de la statistique, la Délégation de l’Union européenne en Suisse estime qu’il y a au total 2,3 millions de détentrices et détenteurs d’un passeport européen dans le pays, soit environ un quart de la population résidente permanente. Parmi eux, 1,9 million ont effectivement le droit de vote. Cet électorat est comparable à celui de la Slovénie, qui fait partie des 27 États membres de l’UE. Qui peut voter? Les règles relatives au vote diffèrent d’un pays à l’autre. Dans certains pays, à l’instar de l’Allemagne ou de l’Autriche, il est possible de voter dès l’âge de 16 ans, mais dans la plupart d’entre eux, on ne peut voter qu’à partir de 18 ans. Certains États …

Les activités de l’ONU à Genève freinées par des contraintes budgétaires   

Confrontée à une crise financière sans précédent, l’ONU doit mettre la pédale douce à Genève. La mission même des Nations unies est menacée en raison de mesures drastiques qui affectent des services jugés essentiels. «Nous ne fonctionnons pas comme d’habitude. Le confort du personnel en pâtit avec des effets directs. Nous devons reconnaître que nos prestations ont dû être réduites». Tel est l’aveu d’impuissance que doit déplorer à swissinfo.ch Alessandra Vellucci, directrice du service d’information de l’ONU à Genève. Ces coupes budgétaires perturbent au quotidien le travail du bureau genevois des Nations unies, centre à la fois de la diplomatie internationale et de l’humanitaire. Celui-ci doit faire face cette année à une diminution de 42% de ses dépenses hors salaires. Les conséquences se font déjà sentir sur place. Cela va par exemple de l’extinction des lumières au Palais des Nations à l’annulation éventuelle de toutes les manifestations parallèles ou de réunions avec des ONG.

Taïwan joue les équilibristes sur la transparence du financement politique

En matière politique, qui finance quoi? À l’aide de règles strictes et de moyens de contrôle, Taïwan est parvenu à renforcer la confiance dans la politique et la démocratie. De quoi en faire un modèle? Peut-être, mais la médaille a aussi son revers. Chih-chiang Lo et Peifen Hsieh profitent de chaque minute pour nouer contact avec l’un ou l’autre électeur ou électrice potentiel. Le candidat du Kuomintang (KMT) de 54 ans et sa cadette, 37 ans, laquelle vise un siège au parlement dans les rangs du Parti démocrate progressiste (PDP), participent depuis des années aux joutes électorales locales et nationales dans le district de Da’an, au centre de la capitale, Taipei. Les croiser avant le scrutin dans une de ses rues fréquentées équivaut à récolter quelques menus cadeaux. Masques, mouchoirs, badges, biscuits et bouteilles d’eau appartiennent aujourd’hui au matériel de terrain de tout politicien et politicienne de cet État insulaire du Sud-est asiatique. L’époque passée des achats de …

«Depuis le Brexit, la Suisse ne peut plus faire la fine bouche» 

Le politologue Giorgio Malet a étudié l’impact du Brexit sur les velléités de quitter l’UE dans d’autres pays. Au cours de cet entretien, il évoque également les élections européennes, l’envolée de la droite radicale et les relations bilatérales avec la Suisse. Quand le Brexit semblait être une réussite, davantage de personnes dans d’autres pays de l’Union européenne envisageaient de quitter l’UE. Depuis, la situation a changé. Giorgio Malet s’est penché sur cette évolution. Le politologue est spécialiste de politique européenne et de représentation démocratique à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zürich). Il détaille également en entretien sa perspective sur le débat concernant l’UE en Suisse et ses prévisions en vue des élections européennes. SWI swissinfo.ch: Vous avez étudié, avec Stefanie Walter, comment les développements de la politique britannique pendant le Brexit ont influencé les sympathies pour une sortie de l’Union européenne dans d’autres États. À quel …