Travailleuses du sexe: ni victimes ni rebelles

Le livre «Je suis une travailleuse du sexe» montre, à travers des portraits et des voix d’experts, comment cette activité, légale en Suisse, souffre encore de stigmatisation sociale. Le Tribunal fédéral vient toutefois de prendre une décision qui représente un grand pas en avant. Dans le cadre du second semi-confinement en cours, la décision de suspendre temporairement ou non l’accès aux services sexuels dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus est revenue aux cantons. Berne et Vaud ont décidé de ne pas interdire la prostitution. Genève, qui avait initialement interdit le travail du sexe, l’autorise à nouveau depuis mi-janvier. «La Confédération a laissé les cantons libres de légiférer dans ce domaine. Cela a produit des règles disparates. Le canton de Vaud n’a pas interdit cette pratique, contrairement à Genève. C’est pourquoi nous avons préféré nous aligner», a déclaré Mauro Poggia, membre du gouvernement genevois. Cette affaire met en lumière le manque…