Les Suisses en Turquie entre le séisme et l’élection de mai

En Turquie, les élections de mai prochain s’inscrivent dans un climat pesant. Malmenée par le tremblement de terre, l’inflation et le peu d’espace laissé aux voix critiques, la population vit des heures difficiles. De quelle façon la 5e Suisse réagit-elle sur place alors qu’un changement d’ère est pressenti? «Désolée, mais nous n’avons pas de courant aujourd’hui», s’exclame Michelle Salan depuis sa ville d’adoption d’Oğuzeli, au sud-est de la Turquie, terre ravagée par le récent séisme. Faute d’électricité, nous sommes donc contraints de reporter notre entretien via Internet ce lundi matin-là. Voilà à quoi ressemble le quotidien de cette Suissesse âgée de 52 ans. Mais selon elle, ces pannes sont moins graves que les difficultés pour s’approvisionner en eau. Après deux ans passés dans cette région, elle songe désormais à retourner en Suisse. En janvier dernier, elle s’est mariée sur place avec son compagnon turc. Mais quelques semaines plus tard, la terre a tremblé, provoquant…