«Superdogan» – sur la trace du fantasme de la propagande

Le photographe genevois Nicolas Righetti explique la démarche à l’origine de son dernier livre, «Superdogan», qui vient de paraître. Il s’y intéresse à la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Certains collectionnent les timbres, les boules de bowling ou les opercules de crème à café. Mais ce qui intéresse le photographe suisse Nicolas Righetti, ce sont plutôt les présidents mégalomanes. Dans sa carrière, il s’est plongé dans l’atmosphère de pays tenus d’une main fer par ces personnages particuliers. A son tableau de chasse, on trouve notamment la Corée du Nord de Kim Jong-Il, le Turkménistan de Saparmurat Niazov, la Syrie de Bachar al-Assad, la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko, et plus récemment la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Pour sa dernière œuvre intitulée «Superdogan», il s’est en effet intéressé au président de la République turque. Une publication qui résonne avec l’actualité, puisque la Turquie est en pleine campagne électorale et élit son prochain président le 14 mai.