Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Avis à tou.te.s les Suisse.sse.s

En Suisse, la radiotélévision publique se met à l’écriture inclusive et crée la polémique

Exit le « Bonsoir à tous » : les salariés de la RTS, média public suisse, doivent arrêter désormais d’utiliser des termes exclusivement masculins.00’0002’30

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avatarJérémie LanchefranceinfoRadio France

Mis à jour le 05/03/2021 | 12:02

« Bonsoir madame, bonsoir mademoiselle, bonsoir monsieur » : la formule de politesse quasi-culte de Valéry Giscard d’Estaing a du plomb dans l’aile. Trop sexiste à en croire la RTS, la radiotélévision publique suisse. Ses employés sont désormais priés d’utiliser un langage inclusif. Une petite révolution à l’antenne, mais qui interroge dans le monde des médias.

Le langage inclusif, ou langage épicène, c’est l’emploi de termes qui peuvent aussi bien désigner un homme qu’une femme. Ou dont la forme ne varie pas selon le sexe, comme « enfant », ou « bébé ». À l’antenne, ça va bien sûr plus loin que ça. Ainsi, l’été dernier, la journaliste Jennifer Covo, présentatrice du téléjournal suisse, disait « Bonsoir à tous, bienvenue dans cette édition. » Désormais, il est dit « Mesdames messieurs bonsoir, bienvenue dans cette édition. »https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1359450222338932740&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Freplay-radio%2Fen-direct-du-monde%2Fen-suisse-la-radiotelevision-publique-se-met-a-l-ecriture-inclusive-et-cree-la-polemique_4302897.html&siteScreenName=franceinfo&theme=light&widgetsVersion=e1ffbdb%3A1614796141937&width=550px

Exit donc le « bonsoir à tous », trop masculin. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour ceux qui militent pour un langage non genré, ça veut dire beaucoup. Cela veut dire qu’on ne fait pas de distinction entre les sexes pour les personnes qui ne se reconnaissent pas dans l’usage immodéré du masculin. Ce serait une mesure d’égalité. La RTS a même publié une vidéo, avec des extraits de ses émissions, pour expliquer les exemples à oublier et ceux à suivre. « Bonsoir » et « bienvenue » par exemple, sont valorisés. En revanche, ne dites plus « les Suisses ont voté ». On imaginerait que seuls les hommes ont rempli leur devoir civique. À l’inverse, parler de « caissières » et « d’infirmières » sans ajouter les « caissiers » et les « infirmiers » ferait aussi croire que ces métiers sont réservés aux femmes. En fait, la RTS ne fait que suivre les recommandations des autorités qui préconisent depuis longtemps l’usage du langage inclusif, en allemand, en tout cas. Le canton de Vaud le fait lui pour le français, comme l’université de Neuchâtel.

Une chaîne bousculée par un scandale de harcèlement sexuel

Mais cette évolution ne fait pas que des heureux. En interne, de nombreuses voix critiquent une décision prise aux forceps, dans le sillage d’affaires de harcèlement sexuel. Plusieurs employés contactés, mais qui ne souhaitent pas s’exprimer publiquement, regrettent la méthode. Déjà, ils ont peu apprécié la vidéo de la RTS, qui distribue les bons et les mauvais points. Ce qui ne passe pas non plus, c’est la façon d’imposer le langage épicène, sans véritable concertation. Et sous la pression, disent-ils, d’un collectif qui ne représente pas les salariés.

On ne peut pas comprendre ce qu’il se passe à la RTS si on n’explique pas que l’entreprise publique est déstabilisée par un vaste scandale de harcèlement. C’est cette affaire qui a provoqué le retrait de l’antenne de LCI de l’ancien présentateur star ici en Suisse, Darius Rochebin. La presse n’y va d’ailleurs pas de main morte avec la RTS. Un éditorial du quotidien Le Temps déplore que la RTS ait « cédé au militantisme » pour faire oublier son pédigree en la matière. La Tribune de Genève parle elle du « triomphe d’une idéologie, qui n’a rien à voir avec l’égalité homme-femme ». Du côté de la radio publique, on affirme que le débat a été lancé bien avant le scandale. D’autres médias ont d’ailleurs emboîté le pas. Le journal Le courrier par exemple, va se lancer dans le langage inclusif. Même si c’est plus compliqué pour la presse, où les caractères sont comptés sur chaque page.

Suspense autour de l’initiative anti-burqa

Interdiction de se dissimuler le visage, identité électronique et accord de libre-échange avec l’Indonésie: les Suisses votent dimanche sur trois objets. Alors que la plupart des pays voisins ont déjà interdit la burqa et le niqab, la Confédération surprendrait si le peuple finissait par rejeter l’initiative de la droite conservatrice. Le comité d’Egerkingen, qui a convaincu les Suisses d’interdire la construction de minarets, parviendra-t-il dimanche à les persuader de bannir la burqa et le niqab? Si le dernier sondage de la SSR, réalisé par l’institut gfs.bern, a révélé une légère tendance vers un refus de l’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage», le suspense reste de mise quant à l’issue du scrutin. Avec son texte, le comité d’initiative, composé de nombreux élus de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), souhaite interdire le port de la burqa ou du niqab, ainsi que d’autres formes non religieuses de dissimulation du visage. Les…

La paix syrienne introuvable à Astana ou comment éterniser le conflit en Syrie

L’avenir de la Syrie dépend autant de la recherche d’un compromis constitutionnel sous l’égide des Nations Unies à Genève que de la création des conditions politiques nécessaires à l’emergence d’un partage de pouvoir, estime Souhail Belhadj, spécialiste de la géopolitique du Moyen-Orient. Les pourparlers de paix d’Astana au Khazakstan qui visent à trouver une solution pacifique au conflit syrien sont «prometteurs», déclarait en 2017 l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, au Conseil de sécurité à New York. Mais «prometteurs» signifie également «celui ou celle qui promet légèrement, ou sans intention de tenir sa promesse». Effectivement, le 15e round des pourparlers syriens qui a eu lieu les 16-17 février 2021, cette fois-ci à Sotchi, en Russie, au lieu d’Astana, ne tient toujours pas ses promesses. En dépit des déclarations consensuelles de ses trois parrains, Russie-Iran-Turquie, le processus d’Astana ne fait qu’éterniser le conflit syrien au lieu…

Amis de l’UE, pardonnez-nous

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Et on ne dira rien sur le nombre de citoyens UE à Cologny…

Suisse : une commune trop riche baisse ses impôts

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Comme elle dispose de « plus d’argent qu’elle n’en a besoin », la commune suisse de va diminuer ses impôts locaux.

C’est le rêve de nombreux contribuables. En Suisse, la commune de Cologny a annoncé une baisse de ses impôts locaux en 2021, relate La Tribune de Genève. Il faut dire que depuis deux ans, la commune enchaîne les bonnes surprises. En 2019, l’arrivée d’un riche contribuable avait déjà bien rempli les caisses. Au lieu de 26,5 millions de francs suisses de revenus fiscaux attendus (soit 24,07 millions d’euros), la ville de 5.000 habitants située sur les bords du lac Léman, avait touché plus de 39 millions (35,43 millions d’euros). Encore mieux, l’an passé, elle a encaissé plus de 60 millions de francs suisses (54,5 millions d’euros) alors qu’elle en espérait 27 millions (24,52 millions d’euros)

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Atrocités au Liberia: un exemple finlandais pour les juges suisses

Plus de cinq ans après son arrestation, un ancien chef rebelle libérien est actuellement jugé en Suisse pour de présumés crimes de guerre. En Finlande, un tribunal fait mieux et vite dans une procédure similaire. Au tournant du siècle, la Sierra Leone, puis le Liberia et ont été ravagés par des guerres intestines et connectées, alimentées par le contrôle des ressources minières de la région. Elles ont causé des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées et des actes de violence extrême tels que la mutilation de civils, le viol systématique, le cannibalisme, l’enlèvement d’enfants et leur embrigadement comme soldats. En l’absence de justice locale pour les victimes de ces crimes de guerre, des ONG les ont aidées à porter des affaires devant les tribunaux d’autres pays – dont la Suisse, la France, la Finlande et la Belgique – en vertu du principe de compétence universelle. Les affaires suisse et finlandaise ont été menées par une ONG suisse basée à Genève…