Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Les restaurants d’application font aussi de la vente à emporter

Avec la crise sanitaire, les restaurateurs ont dû s’adapter. Beaucoup se sont mis à la vente à emporter. L’Atelier du goût, un restaurant d’application du Ministère de la Justice situé à Chaumont (52), a suivi le même chemin dans le respect des gestes barrières. Pour contenter la clientèle mais aussi et surtout pour continuer la prise en charge pédagogique des jeunes confrontés à la justice qu’il accueille.

Les restaurants d’application font aussi de la vente à emporter« C’était très frustrant : on sortait d’un an de travaux, avec une nouvelle décoration de la salle et on avait hâte d’en faire profiter nos clients », confie Hassina, la responsable de l’unité éducative d’activités de jour Aube/Haute-Marne, en parlant de la fermeture des restaurants. Avec Olivier, éducateur cuisinier à l’Atelier du goût, on a cherché une solution pour continuer de proposer des activités aux jeunes et faire vivre le restaurant d’application. Naturellement, on s’est dit qu’on allait essayer de faire des plats à emporter. »

Menu et commandes par courriel

Et la clientèle habituelle a répondu présente ! »On est même obligé de limiter les commandes car on ne peut être que quatre maximum en cuisine, dont un jeune que j’accompagne tout particulièrement », précise Olivier le cuisinier.

Concrètement, une programmation hebdomadaire est envoyée par courriel aux clients qui ont laissé leur adresse de courrier électronique. Trente portions servies dans des barquettes alimentaires micro-ondables, à 7 € la part, sont disponibles le mardi, mercredi et jeudi. Au menu : blanquette de veau à l’ancienne et ses pommes de terre grenailles, filet de poisson du jour et sa julienne de légumes, paleron de bœuf braisé aux légumes d’hiver ou encore joue de porc confites au cidre et au miel et ses tagliatelles fraîches…

Un retrait des commandes en toute sécurité

Les commandes sont prises par retour de courriel ou téléphone. Pour les retirer, Hassina et Olivier ont mis au point un dispositif précis pour assurer la sécurité des professionnels, des jeunes et des clients : « Les clients empruntent un circuit, avec un fléchage extérieur et intérieur. Ils entrent par la porte secondaire du bâtiment, inscrivent leurs coordonnées sur une étiquette à déposer dans l’enveloppe du jour. Ils doivent se passer les mains au gel hydroalcoolique mis à disposition, puis ils avancent jusqu’au point de retrait des plats et ils ressortent par la porte principale. Ainsi, il n’y a pas de croisement. »

Le succès au rendez-vous

Le fichier client de l’Atelier du goût comporte 300 noms, mais le bouche-à-oreille a également fortement fonctionné. « J’avais prévu de faire 25 portions par jour, on est monté à 30. Mais je suis obligé très rapidement de stopper les commandes, car c’est très vite complet » explique Olivier.

Pour les jeunes, c’est un moment de travail, d’apprentissage et de partage. Ici, ils se forment pour se construire un avenir. Au-delà des compétences qui pourront leur servir pour leur insertion professionnelle, ils reprennent confiance en eux, se responsabilisent, apprennent à se « sociabiliser ». Et certains clients apprécient tellement leur prestation qu’ils n’hésitent pas à leur laisser des pourboires.

Pour ces habitués, la vente à emporter permet de retrouver un peu « la convivialité du restaurant » et, pour certains, c’est « l’occasion de faire un petite sortie ». Et Hassina d’apprécier que « certains ont visité la salle après les travaux et ont hâte d’y revenir. »

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Ils entretiennent les chemins pour trouver leur voie

Dans les Hautes-Alpes, des jeunes confrontés à la justice participent à l’entretien de sentiers de randonnée et de chemins communaux. Des travaux d’intérêt généraux pour « réparer » les actes commis et les mettre sur le chemin de l’insertion sociale et professionnelle.

Ils entretiennent les chemins pour trouver leur voieSi vous vous promenez dans les Hautes-Alpes, vous trouverez peut-être les sentiers de randonnée et les chemins communaux bien entretenus. Ce sera, en partie, grâce aux jeunes du centre éducatif renforcé d’Aspres-Buëch. Par le biais d’une convention passée entre le CER et la communauté de communes Duëch-Dévoluy, ces adolescents sont amenés à réaliser des travaux d’intérêt généraux au bénéfice des communes.

Ainsi, leur première mission consiste à débroussailler le chemin qui relie la commune du Saix à l’abbaye de Clausonne. Certains seront également affectés à des taches d’entretien ou de rénovation du patrimoine historique et naturel.

Ces chantiers d’insertion permettent aux jeunes de se réhabiliter, de « réparer, » tout en œuvrant au service des habitants. Au fil du temps, ils vont développer des compétences et gagner confiance en eux. De leur côté, les habitants sentent les adolescents investis dans la vie locale.

Le diplôme de fin de séjour, un passeport pour l’avenir

Cette convention prolonge le travail au long cours effectué au centre éducatif renforcé. Au cours de leur séjour au CER, les jeunes acquièrent des savoir-faire et, pour certains, passent des diplômes comme le brevet de sécurité routière. Ils sont encouragés à mener des défis au quotidien autour du savoir-vivre. Ils réalisent tous un stage en entreprise pour contribuer à leur insertion professionnelle. Ces activités spécifiques leur permettent de reprendre contact avec la vie sociale. De nouveau, ils envisagent un avenir professionnel.

Ainsi, en cette fin d’année 2020, une remise de diplômes a récompensé les avancées réalisées durant leur séjour au CER. Elle s’est déroulée dans l’école communale où adolescents et enfants ont partagé un moment ensemble. Les petits ont dessiné et leur ont écrit des mots en leur demandant de revenir les voir !

Des TIG amenés à pousser

Le travail d’intérêt général (TIG) est en voie de développement pour les personnes majeures, comme pour les mineurs confrontés à la justice. Il s’agit d’un vrai outil d’insertion et de justice de proximité.

Des TIG amenés à pousser« Faire un TIG, c’est mieux que faire une peine de prison », assure Yann Dubois, responsable de l’atelier événementiel et manutention à la mairie de La Roche-sur-Yon (85). Celui-ci accueille dans son service des personnes condamnées à un travail d’intérêt général. Y compris, depuis deux ou trois ans, des mineurs âgés d’au moins 16 ans. « On leur apprend notre métier en les considérant comme des agents : ils doivent respecter les horaires et les consignes, avoir un comportement adapté avec le public. Au début, les jeunes prennent cela comme une peine. Puis ils évoluent et voient cela comme un travail. »

3.200 mesures de TIG suivies à la PJJ

Dans le service de Yann Dubois, le travail des « tigistes » consiste à déménager, installer des scènes, livrer du mobilier… Ailleurs, il s’agit parfois d’entretenir des espaces verts, nettoyer des murs, distribuer des repas aux plus démunis, etc. « Les postes pour mineurs doivent avoir un caractère formateur et/ou être de nature à favoriser leur insertion sociale. L’encadrement – par l’éducateur et le tuteur – est nécessairement renforcé. Notre objectif est de diversifier les types de postes pour que les éducateurs puissent mettre en œuvre un parcours de TIG adapté à la personnalité des jeunes», indique Jessica Vonderscher, cheffe du service du TIG à l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (ATIGIP). En 2021, TIG360° – la plateforme numérique qui recense et géolocalise les offres de postes de travail d’intérêt général – sera accessible aux organismes d’accueil et proposera unmodule de formation pour les tuteurs.

En 2019, 3.200 mesures de TIG ont été suivies par les services de la protection judiciaire de la jeunesse. Un nombre amené à se développer, notamment si le Parlement adopte la simplification de la procédure d’habilitation et d’inscription des postes pour les TIG mineurs.

Des chercheurs suisses comptent les sans-abri pour la première fois

Le sans-abrisme est un phénomène difficile à quantifier. Certains pays disposent d’estimations précises. Ce n’est toutefois pas le cas de la Suisse, qui préfère peut-être ne pas savoir combien sont ceux qui dorment dans la rue au cœur de l’un des pays les plus riches du monde. Un premier projet national espère donner la réponse à cette question. Certains Etats ou certaines autorités locales se montrent innovants dans leur manière de soutenir les personnes sans domicile fixe. Au Canada, des sans-abri ont récemment reçu une aide financière unique de 5200 francs. Il s’agissait d’une expérience sociale destinée à les aider à se remettre sur pied. Le projet, baptisé New Leaf, a sélectionné 50 personnes qui s’étaient récemment retrouvées à la rue dans la région de Vancouver et leur a donné l’équivalent d’une année de rente de l’aide sociale dans la province de Colombie-Britannique. Un an plus tard, par rapport à un groupe témoin qui n’avait pas reçu d’argent, les bénéficiaires sont…

La glace synthétique suisse qui a conquis le monde

Créée en 2012, l’entreprise lucernoise Glice exporte désormais ses patinoires synthétiques aux quatre coins du globe. Son fondateur et directeur, Viktor Meier, a su miser avec succès sur deux arguments de vente imparables: le porte-monnaie et la protection du climat. Rencontre virtuelle. Le succès fulgurant n’a pas ôté à Viktor Meier la décontraction qui caractérise généralement les patrons de start-up. Tutoiement et rires tonitruants sont au rendez-vous de notre entretien, qui, pandémie oblige, se déroule via vidéoconférence. Viktor Meier est pourtant à la tête d’une société qui emploie plus de 40 personnes et réalise un chiffre d’affaires annuel de près 10 millions de francs suisses. Huit ans après sa création, Glice occupe la place de leader mondial dans la conception et la fabrication de patinoires synthétiques: elle a déjà vendu plus de 2000 exemplaires dans plus de 80 pays. La société suisse a connu son heure de gloire l’an dernier avec l’inauguration de la plus grande…

État d’urgence sanitaire et modalités de réalisation d’une interruption volontaire de grossesse

Le Conseil d’État a rejeté le recours contre l’arrêté du ministre de la Santé autorisant la réalisation, en dehors d’un établissement de santé, d’une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse jusqu’à la fin de la septième semaine de grossesse pendant l’état d’urgence sanitaire.

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Signification d’une ordonnance d’injonction de payer et interruption non avenue du délai de prescription

Le défaut de constitution d’avocat par le créancier, dans le délai visé à l’article 1418 du code de procédure civile, constitue une cause d’extinction de l’instance privant la signification d’une ordonnance d’injonction de payer de son effet interruptif du délai de prescription.

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