Catégorie : Suisse

«Défendez vos droits», conseille Hanna Sahlfeld-Singer aux jeunes femmes

Hanna Sahlfeld-Singer a été l’une des premières femmes élues au Parlement suisse en 1971. Elle a milité toute sa vie pour les droits des femmes et a payé le prix fort pour son engagement. Cette politicienne suisse de la première heure partage ses souvenirs. Hanna Sahlfeld-Singer vit en Allemagne depuis 45 ans et elle est probablement l’une des Suissesses de l’étranger les plus connues. Une conséquence inattendue du succès de son combat politique en faveur du suffrage féminin en Suisse. La pasteure, aujourd’hui âgée de 77 ans, ne laisse transparaître aucune amertume. Il est pourtant frappant de constater à quel point les obstacles ont été nombreux sur sa route et celle de sa famille. SWI swissinfo.ch consacre une série aux 50 ans du suffrage féminin Le peuple helvétique a voté pour accorder le droit de vote aux femmes le 7 février 1971. La Suisse a donc été l’un des derniers pays à introduire le suffrage universel. Souvent citée comme un modèle de démocratie directe au niveau…

La Suisse renforce son réseau extérieur

La Suisse veut renforcer ses représentations à l’étranger: le Département fédéral des affaires étrangères déploie 35 postes actuellement basés à Berne dans le monde. L’Organisation des Suisses de l’étranger s’en dit satisfaite. Forte de quelque 170 ambassades, consulats et petites représentations dans le monde, la Suisse dispose d’un réseau diplomatique étendu. La densité de ce réseau à l’étranger a fait ses preuves, tout particulièrement pendant la crise sanitaire, écrit le Conseil fédéral dans son rapport de politique extérieure. Cependant, certaines représentations ne seraient « pas suffisamment durables en termes de personnel ». La Confédération a donc décidé de réagir. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) écrit en réponse à une demande de la Radio SRF (radio de service public en Suisse alémanique) : «Nous prévoyons de transférer 35 postes de la centrale du DFAE vers le réseau extérieur au cours des quatre prochaines années». Environ 6000 employés au total…

Le monde découvre le Pacifique

Sous la conduite de la diplomate Yasmine Chatila Zwahlen, la Suisse a considérablement renforcé sa présence dans le Pacifique au cours des trois dernières années. Mais dans quel but? C’est ce que nous lui avons demandé. Ambassadrice en job sharing La diplomate suisse Yasmine Chatila Zwahlen (née en 1963) observe les événements dans le Pacifique depuis la capitale australienne Canberra – non seulement en tant qu’envoyée spéciale pour cette région, mais aussi en tant qu’ambassadrice à Kiribati, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Vanuatu. Elle dirige la direction de l’ambassade de Canberra en job sharing avec son mari – l’ambassadeur de Suisse en Australie, Pedro Zwahlen. Fille d’une famille libano-suisse, Yasmine Chatila a passé ses premières années au Liban. Lorsque la guerre civile libanaise a éclaté en 1975, la famille s’est installée en Suisse, où vivaient ses grands-parents. Après avoir obtenu sa licence ès lettres à l’Université de Berne, elle a rejoint le service…

Que savons-nous vraiment de ces variants qui font peur?

Devons-nous avoir peur des variants du virus? Les vaccins actuels sont-ils assez efficaces? Le point de vue d’Emma Hodcroft, épidémiologiste génomique à l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne. Les variants du Covid-19 soulèvent de l’inquiétude dans le monde scientifique et parmi les gouvernants. À juste titre, selon l’épidémiologiste anglo-américaine Emma Hodcroft. Elle explique pourquoi il est si important de maintenir un faible taux du nombre d’infections pour mieux contenir la propagation des variants. Quand bien même les mutations font intégralement partie de l’évolution des virus, celles-ci ne génèrent que rarement des variants plus dangereux. «Mais il ne faut pas sous-estimer la leçon de ces derniers mois. Même si les risques d’un tel scénario sont minces, tout demeure possible», prévient-elle dans une interview accordée à swissinfo.ch. swissinfo.ch: Reprenons les données de base. Que savons-nous et qu’ignorons-nous de ces mutations? Emma…

«Il faut changer la culture d’entreprise et montrer à quel point le harcèlement est néfaste»

Après l’éclatement en Suisse de plusieurs affaires de harcèlement sexuel au travail, deux expertes dévoilent leurs pistes pour mieux prévenir et traiter ces violences sexistes. Les lois existent, mais il est essentiel de sensibiliser davantage les entreprises et le milieu judiciaire. Plusieurs affaires de harcèlement sexuel sur le lieu de travail ont secoué la Suisse l’an dernier, dont la plus importante au sein de la Radio Télévision Suisse (une entreprise du groupe SSR auquel appartient également swissinfo.ch). Pourtant, depuis 1996, la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes interdit toute discrimination fondée sur le sexe dans le milieu professionnel. Un examen plus approfondi montre que les victimes obtiennent rarement gain de cause lors d’une action en justice. Une récente étude de la jurisprudence du Tribunal fédéral (la dernière instance de recours) révèle que 71% des décisions concernant des cas de harcèlement sexuel au travail sont défavorables à l’employée.

Malgré les lois, le harcèlement sexuel au travail reste très répandu

De nombreux pays ont adopté des législations contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, mais les scandales et les témoignages prouvent que les abus persistent. En Europe, six femmes sur dix ont déjà subi des violences sexistes au cours de leur carrière. Gestes déplacés, messages à caractère sexuel, mobbing, abus de pouvoir… Le scandale qui a éclaté l’automne dernier à la Radio Télévision Suisse (une entreprise du groupe SSR auquel appartient également swissinfo.ch) et l’enquête en cours montrent bien que le harcèlement sexuel au travail reste une réalité dans le pays. 28% des femmes en auraient été victimes une fois au cours de leur carrière, d’après une étude nationale de 2008. Mais depuis, l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo ont encouragé la prise de parole et les résultats de l’enquête en cours pourraient révéler des chiffres bien plus inquiétants. Un bilan est attendu en 2021. Dans l’Union européenne (UE), 55% des femmes ont déjà été confrontées une fois…

Accord-cadre: l’UE ne veut pas que la discussion «s’éternise»

Il n’y avait plus eu de rencontre depuis une année et demie, il vient d’y en avoir deux en 15 jours. Bruxelles veut clarifier l’accord-cadre avec la Suisse – et vite -, mais ne renégociera pas. Et toute comparaison avec l’accord sur le Brexit est hors sujet. Trois heures et trente minutes. C’est le temps qu’a duré la rencontre entre les délégations suisses et européennes, mercredi 3 février au Berlaymont, le siège de la Commission européenne à Bruxelles. D’un côté, la secrétaire d’Etat Livia Leu, en charge des relations avec l’UE, et le secrétaire d’État aux migrations Miro Gattiker. De l’autre, Stephanie Riso, la directrice adjointe du cabinet d’Ursula von der Layen. La présidente de la Commission veut garder le dossier suisse à l’œil. Conformément aux souhaits du Conseil fédéral, la visite de travail a été discrète, sans communication autre qu’un tweet succinct de la négociatrice suisse, se félicitant d’avoir eu «une conversation positive». Aux correspondants suisses qui…

Le soutien ambigu de la Suisse au pacte mondial sur les migrations

Le Conseil fédéral l’a annoncé ce mercredi: le pacte onusien concorde «avec les priorités de la politique migratoire de la Suisse». Mais comme en 2018 lors de la signature du texte par 152 Etats, le gouvernement veut que le parlement se prononce avant de signer le Pacte. Un choix périlleux. L’argumentaire du gouvernement présenté mercredi est quasiment le même que celui de 2018. «En approuvant le Pacte de l’ONU sur les migrations, la Suisse ne prend pas de nouvel engagement politique ou financier», souligne le ministère des Affaires étrangères (DFAE) dans sa communication. La Suisse est libre de décider de la forme que peut prendre l’engagement pris en signant cet accord international non contraignant. «Le Pacte de l’ONU sur les migrations constitue une plateforme commune et donc une bonne base de coopération», affirme le Conseil fédéral. «C’est une bonne chose que cette question soit remise sur la table», reconnaît Carlo Sommaruga, député socialiste à la Chambre haute du…

Tout le monde skie! Tout le monde?

La Suisse se considère comme une grande nation de ski. Mais d’où vient cette perception? S’agit-il d’un mythe ou d’une réalité? swissinfo.ch publie régulièrement d’autres articles tirés du blog du Musée national suisse consacré à des sujets historiques. Ces articles sont toujours disponibles en allemand et généralement aussi en français et en anglais. En 1963, Vico Torriani, star du show-business aux multiples talents, célébrait dans une chanson la joie de vivre et l’identité nationale suisses: Alles fahrt Ski, alles fahrt Ski. Ski fahrt die ganzi Nation. Alles fahrt Ski, alles fahrt Ski, d’Mamme, dr Bappe, dr Sohn. Es git halt nüt Schöner’s, juhe, juhe, als Sunneschy, Bärge und Schnee. À partir des années 1960, le ski a été pratiqué de façon quotidienne par de nombreux Suisses. Celui qui ne skie pas n’est pas suisse! Difficile de savoir si, à l’époque, toute la nation ou seulement la moitié s’adonnait à ce sport d’hiver, faute de statistiques précises. Aujourd’hui, nous…

Identité numérique: un pas vers le vote électronique?

Une identité numérique serait un avantage pour de nombreux Suisses de l’étranger. Mais l’Organisation des Suisses de l’étranger est restée particulièrement silencieuse pendant la campagne de référendum sur le sujet. Et ce n’est pas un hasard. Analyse. La possibilité de voter par voie électronique dans son pays d’origine est un souhait de nombreux citoyens helvétiques de l’étranger qui ne date pas d’hier. Or, la Suisse ne propose pas encore cette alternative. Si cette question devait être un match de football, nous en serions à la mi-temps. La première période a démarré sur les chapeaux de roues, avec de nombreuses actions. Si le vote électronique était une équipe, elle serait considérée comme la grande favorite de la rencontre. Mais le jeu a tourné. Défaillances en matière de sécurité, baisse de confiance: les adversaires sont remontés au score, et sur le terrain, le prix à payer pour reprendre l’avantage semblait trop élevé. L’équipe est donc repartie au vestiaire, assommée…