Catégorie : Suisse

Comment nourrir tous les humains sans détruire la planète

L’Organisation des Nations unies (ONU) tente de résoudre le dilemme entre la protection du climat et la lutte contre la faim dans le monde. Un sommet prévu à cet effet n’aboutira pratiquement à rien, critiquent les ONG et les chercheurs, car l’influence des grandes entreprises est trop importante. Selon l’ONU, 815 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. La population croissante dans l’hémisphère sud nécessite de plus en plus de nourriture. Il faut donc augmenter les rendements agricoles, par exemple en utilisant plus d’engrais et de pesticides, ou en gagnant de nouvelles terres arables par le défrichage des forêts. Mais ces pratiques pèsent sur l’environnement et sur le climat, qui se dérègle et entraîne à son tour des sécheresses et des famines, comme c’est actuellement le cas à Madagascar. France24: À Madagascar, une crise alimentaire causée par des phénomènes climatiques exceptionnels: Un sommet de l’ONU pour résoudre ce dilemme Quelle forme doivent…

«Ascom n’est pas basé à Zoug uniquement pour des questions fiscales»

Jeannine Pilloud, directrice générale d’Ascom, souligne qu’un taux d’imposition mondial d’au moins 15% sur les profits ne posera pas de problème à son entreprise, dont le siège est dans le canton de Zoug. Le groupe Ascom a connu de nombreuses mutations au cours de sa longue histoire, dont les racines remontent à 1862. Actuellement, ce fournisseur international en solutions de communication et de gestion de flux — destinées notamment au secteur de la santé — emploie 1300 personnes dans 18 pays et compte 32’000 solutions installées dans le monde entier. Pour l’année 2020, les recettes nettes de ce groupe coté à la Bourse suisse ont atteint 281 millions de francs alors que ses profits se sont élevés à 6,5 millions de francs. Entretien avec Jeannine Pilloud, directrice générale (CEO). Jeannine Pilloud en bref Jeannine Pilloud est titulaire d’un diplôme de la Wirtschaftsinformatikschule Schweiz (WISS). Avant de prendre la direction générale du groupe Ascom en août 2019, Jeannine…

Jeux olympiques: que se passe-t-il lorsque les lumières s’éteignent et que le rêve devient un cauchemar?

Des années d’entraînement intensif, une discipline stricte, de la sueur et de la douleur sont nécessaires pour décrocher une médaille olympique. Mais parfois, le prix du succès est bien plus élevé: abus, viols et harcèlement. Ces pratiques ont été tolérées dans les clubs sportifs pendant des années, comme un moyen d’atteindre l’objectif. Mais les mentalités évoluent lentement. Quelques jours avant le coup d’envoi des Jeux olympiques et paralympiques au Japon, Human Rights Watch a mis en lumière le côté sombre du monde du sport. L’organisation a lancé une pétition appelant le gouvernement japonais à mettre fin à la violence et à établir des normes pour l’élimination des châtiments corporels dans le monde du sport. Cette pétition intervient un an après la publication d’une enquête menée par la même ONG, qui avait révélé que 18% des personnes interrogées au Japon, âgées de moins de 25 ans et pratiquant plus de 50 sports, avaient été notamment victimes d’agressions verbales, de coups…

Le sbire suisse de l’ethnocide américain

Martin Marty voulait sauver les Sioux du feu de l’enfer et a même tenté de convertir Sitting Bull – il a ainsi participé à la campagne d’extermination de la culture indigène. Comment un moine bénédictin suisse en est-il venu à «civiliser» des indigènes au nom de l’État américain? La chapelle commémorative de l’évêque Martin Marty à Yankton, dans le Dakota du Sud, a été construite dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, comme «monument pour un saint évêque grâce auquel les bénédictins sont arrivés dans le Dakota». Le moine bénédictin suisse Martin Marty s’y est fait un nom en tant qu’«apôtre des Sioux». Plusieurs écoles et une localité portent son nom. Dans la chapelle éponyme, un vitrail nous rappelle que Martin Marty a tenté (sans succès) de convertir le chef récalcitrant Sitting Bull, peu avant que celui-ci ne soit abattu. L’œuvre d’art en verre montre Martin Marty regardant avec révérence et respect le grand chef, des femmes indigènes chantant en arrière-plan…

Pourquoi soutenir le Kosovo n’a rien d’une sinécure pour la diaspora

Le changement politique observé dans leur pays d’origine a fait naître un espoir chez les Kosovars de Suisse. Celui de voir la situation s’améliorer pour un territoire qui reste l’un des plus pauvres du continent. La diaspora souhaite contribuer à son essor, même si rien n’est aisé. Désormais aux commandes de l’État balkanique, c’est en grande partie grâce au vote de la diaspora que le Parti socialiste a remporté les élections de février dernier. Selon l’évaluation du magazine en ligne « Lecanton27.ch» dédié à cette diaspora, plus de 10’000 Kosovars de Suisse se sont rendus au Kosovo pour participer au scrutin qui a porté au pouvoir le parti Vetëvendosje d’Albin Kurti. Le National Democratic Institute, un organisme américain sans but lucratif, observe que l’élection a été jugée libre et équitable selon les standards internationaux. Et qu’un nombre record de votes ont été le fait de la diaspora, essentiellement au profit de Vetëvendosje. Selon les estimations, 200’000 Albanais du…

Les victimes suisses des inondations en Allemagne peuvent demander une aide d’urgence

Plusieurs milliers de citoyens suisses vivent dans les régions d’Allemagne durement touchées par les récentes inondations et tempêtes. Ceux qui ont subi des dommages concrets peuvent désormais accéder à un fonds de secours géré par l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) en Allemagne. «Actuellement, 12’000 euros (environ 13’000 francs suisses) sont disponibles dans le fonds de secours», a déclaré Albert Küng, président de l’OSE en Allemagne, à SWI swissinfo.ch mercredi. Il a expliqué que l’argent avait été collecté par le passé et qu’il était maintenant mis à la disposition des Suisses d’Allemagne «de manière simple». Les personnes concernées doivent prendre contact avec la vice-présidente de l’organisation, Sonja Lengning, d’ici à la mi-août, pour expliquer leur situation. L’OSE effectuera alors un virement de 300 euros directement sur le compte de la personne concernée. Selon Albert Küng, les Suisses résidant au pays sont de plus en plus nombreux à vouloir faire des…

«Les polices de caractères sont les habits des mots»

La Suissesse Nina Stoessinger est créatrice de caractères typographiques et professeure à New York. Où trouve-t-elle l’inspiration pour créer une nouvelle police? Comment vit-elle à Brooklyn? Entretien. SWI swissinfo.ch: Vous concevez de nouvelles polices de caractères, dont l’une est en lice pour devenir la nouvelle police standard de Microsoft. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans le design typographique? Nina Stoessinger: Mon parcours jusqu’au design typographique a été très sinueux. J’ai ignoré pendant longtemps que ce métier existait. Au départ, je voulais être journaliste. J’ai toujours été intéressée par le texte. Mon père est acteur de théâtre et ma mère est autrice, éditrice et journaliste. Les textes et les livres ont toujours été importants dans ma famille quand j’étais enfant. À un moment, j’ai réalisé à quel point j’aimais le design, alors je suis partie étudier le design multimédia en Allemagne. Pendant le premier semestre, nous avons eu une introduction…

Comment la biométrie pourrait servir l’aide humanitaire

Les organisations humanitaires telles que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) travaillent sur la numérisation de leurs opérations, afin de toucher davantage de personnes dans le besoin. Mais les fuites de données pourraient exposer les bénéficiaires à d’autres dangers. Un nouveau partenariat de recherche tente d’apporter son aide. En décembre 2020, plusieurs camps de réfugiés en Irak ont été fermés. Environ 240’000 personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont été mises en danger du jour au lendemain, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dont le siège se situe à Genève. Alors que les réfugiés se dispersaient hors des camps, le CICR s’est efforcé de suivre leurs déplacements au plus vite, pour savoir s’ils étaient retournés dans leur région d’origine, avaient été transférés dans d’autres camps ou s’ils étaient à nouveau déplacés. La seule pièce d’identité dont disposaient beaucoup de femmes appartenait à l’homme de leur foyer, dans certains…

Coulisses diplomatiques: la Suisse, représentante des intérêts américains en Iran

Au lendemain de la révolution iranienne de 1979, les relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Iran se rompent. La Suisse offre alors de servir d’intermédiaire et de messager entre les deux pays. C’est le début du mandat de puissance protectrice de la Confédération, qui se poursuit aujourd’hui encore. La révolution iranienne culmine au printemps 1979 avec le renversement du shah d’Iran. Mohammad Reza Pahlavi est forcé de fuir et est remplacé par l’ayatollah Rouhollah Khomeini, dirigeant de la nouvelle République islamique. Quelques mois plus tard, des groupes estudiantins sympathisants de la révolution s’emparent de l’ambassade américaine. De nombreux diplomates et civils sont retenus en otage pendant 444 jours. «Cela m’a marqué, non pas comme proaméricain, mais comme défenseur du droit international public», raconte Erik Lang, ambassadeur de Suisse en Iran de l’époque, dans un court documentaire publié sur le site internet de Genève Vision. Il se rappelle son rôle…

Comment remédier à l’essoufflement de la vaccination en Suisse?

Comme de nombreux autres pays, la Suisse peine à maintenir la dynamique de vaccination contre la Covid-19. Malgré l’augmentation des cas, les autorités sont réticentes à instaurer des mesures plus coercitives pour convaincre les indécis de se faire vacciner. La fin du mois de juin a donné aux Suisses l’occasion de se détendre. Avec la fin de la plupart des restrictions sanitaires, de nombreuses personnes se sont rendues dans les bars pour regarder le Championnat d’Europe de football. D’autres ont fait leurs valises pour des vacances longtemps repoussées. Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle des infections à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), estime que certaines personnes n’avaient probablement pas la vaccination à l’esprit à ce moment-là. «Beaucoup ont pu penser qu’elles pouvaient simplement profiter de la vie, qu’elles étaient en sécurité puisque les chiffres étaient bas», note-t-elle. Début juillet, le nombre de vaccins contre la Covid-19 était passé de…