Catégorie : Suisse

La diplomatie scientifique en cinq questions

Quelque 1200 scientifiques, diplomates et responsables d’entreprise sont réunis à Genève pour discuter de diplomatie scientifique. swissinfo.ch se penche sur ce concept et le rôle qu’il joue dans la politique étrangère suisse. Dans le cadre du sommet annuel de GESDA (Anticipateur de Genève sur la science et la diplomatie), Genève accueille jusqu’à vendredi un millier de scientifiques, diplomates, chefs et cheffes d’entreprise et membres de la société civile pour des discussions sur la diplomatie scientifique. Parmi les sujets abordés, la longévité et l’intelligence artificielle. Qu’est-ce que la diplomatie scientifique? Bon nombre des grands défis du 21e siècle, tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, les pandémies ou les risques liés à l’intelligence artificielle, ont une dimension scientifique et la science peut jouer un rôle crucial pour les relever. Conscients de l’impact potentiel de la science sur les affaires du monde et de la nécessité de trouver des…

Plusieurs langues, plusieurs façons d’être

De nombreuses personnes polyglottes passent d’une langue à l’autre. Elles se disputent avec plus de retenue en chinois qu’en suisse allemand, sont plus émotives en albanais ou préfèrent résoudre les problèmes en anglais. Que se cache-t-il derrière ce phénomène? Dans la cuisine familiale, la hotte aspirante bruisse, les enfants viennent de rentrer. «Avec eux, je parle presque exclusivement en italien», raconte, en dialecte bernois, l’auteure et professeure de yoga Elisa Malinverni. Ses deux enfants répondent en principe en allemand. Mais aujourd’hui, le fils aîné glisse: «Mängisch parleni o Italiano!» Il règne dans cette maison un va-et-vient coloré entre l’italien et le bernois. Et pourtant, pour Elisa Malinverni, chaque langue a sa propre fonction. «L’italien est pour moi, d’une part, la langue des phrases-chocs. Il y a cet esprit de flirt, et je peux laisser libre cours à la Sophia Loren qui est en moi. Mais l’italien a aussi une certaine rigueur, car il est profondément lié à…

En Pologne, référendum ne rime pas forcément avec démocratie

Le 15 octobre, pour la première fois, l’électorat polonais se prononcera sur quatre projets de loi importants. Mais la directrice du Centre de recherche sur la démocratie directe, qui connaît bien la démocratie suisse, ne participera pas aux scrutins. Elle nous explique pourquoi. Pendant la nuit, un réveil mobile de près de quatre mètres de haut a été installé sur le Rynek Kościuszki, la place du marché de Białystok. Un affichage numérique indique les jours, les heures, les minutes et les secondes jusqu’à la fermeture des bureaux de vote et d’élection en Pologne. L’installation du réveil est assortie d’une invitation écrite: «Ne dors pas, sinon d’autres décideront pour toi.» «Avec cette campagne, nos autorités communales veulent inciter les citoyens à participer», explique Elżbieta Kużelewska. À la frontière de la Biélorussie et de Kaliningrad Je rencontre la juriste juste à côté du réveil géant. «Nous sommes à la veille d’une élection très importante pour la démocratie en…

Les écologistes atteignent le creux de la vague

À dix jours des législatives fédérales, les Vert-e-s continuent à perdre du terrain, passant sous la barre des 10% d’intentions de vote, selon le dernier sondage électoral de la SSR. Profitant du retour de la migration sur le devant de la scène, la droite conservatrice creuse encore son avance. Les écologistes sont à la peine en Europe, et la Suisse n’échappe pas à la tendance. Grands gagnants des dernières élections fédérales, les Vert-e-s et Vert’libéraux sortiront perdants des législatives du 22 octobre, prédit le dernier baromètre électoral de la SSR, réalisé par l’institut de recherche Sotomo et publié mercredi. Les Vert-e-s perdent 3,5 points de pourcentage par rapport aux dernières élections fédérales et ne récoltent plus que 9,7% des intentions de vote, révèle le sondage. Le parti verrait ainsi s’envoler plus de la moitié des gains de 2019. Le Parti Vert’libéral (PVL / centre droit) est également en perte de vitesse (-1 point de pourcentage). Michael Hermann, politologue…

Qu’impliquerait un droit de vote lié au pays de résidence pour la 5e Suisse?

Une initiative demande d’introduire en Suisse un droit fondamental à la naturalisation, avec une extension possible des droits politiques à l’ensemble des personnes résidant dans le pays. Mais ce texte pourrait avoir des répercussions sur le droit de vote et d’éligibilité des Suisses de l’étranger. En rédigeant cet été un article pour la série «Perspectives» sur l’histoire du droit de vote des Suisses de l’étranger, j’ai pointé des lacunes concernant l’envoi du matériel de vote et la participation politique de la Cinquième Suisse. A ma grande surprise, les réactions n’ont pas manqué. Des messages ont fait état du privilège dont bénéficie cette diaspora, au sein de laquelle beaucoup de personnes possèdent une double nationalité et peuvent par conséquent voter deux fois. Une situation qui, selon plusieurs réactions reçues, serait en contradiction avec le principe «one man, one vote» (une personne, une voix). En écho à cet article, d’autres messages ont également déploré qu’une…