Catégorie : Suisse

Un artiste suisse derrière le portrait en verre de Kamala Harris

Sur les réseaux sociaux, l’image a fait le tour du monde. Un portrait géant de Kamala Harris taillé dans du verre a été installé temporairement sur le National Mall de Washington. L’auteur de cette œuvre d’art est l’artiste bernois Simon Berger. Menuisier de formation, Simon Berger se passionne pour le caractère indomptable du verre. L’artiste bernois a développé une technique unique: il frappe, brise et éclate ce matériau pour donner vie, en vingt minutes à peine, à des visages stupéfiants de réalisme. «À travers la destruction du verre j’essaie de créer quelque chose de beau. J’utilise un simple marteau de serrurier. C’est un peu comme si j’utilisais un pinceau avec de la peinture blanche», explique-t-il. L’été dernier, c’est lui qui a sculpté des visages féminins sur les abribus du centre-ville de Genève. Son art avait d’ailleurs été pris par erreur pour du vandalisme par les transports publics genevois. Mais son dernier coup d’éclat, c’est un portrait géant de Kamala Harris…

Des barricades aux poulets – communards de Paris en Suisse

Il y a 150 ans, au lendemain de la Commune de Paris, environ 800 révolutionnaires trouvaient refuge en Suisse. Des destins surprenants, dans un pays en plein essor industriel. Le 18 mars 1871, la Commune de Paris entame son aventure révolutionnaire. En quelques semaines, elle instaure la démocratie directe, l’enseignement laïc, l’armée citoyenne et prend des mesures sociales qui tranchent avec le très conservateur Second Empire (1851-70). A Lyon, Marseille, Saint-Etienne et Narbonne notamment, d’autres communes voient le jour. Mais l’épopée est brève. Fin mai, le gouvernement français installé à Versailles lance ses troupes à l’assaut de Paris. La Commune s’achève dans un bain de sang: entre 10’000 et 20’000 morts, selon les estimations. Parmi les «communards» qui échappent aux massacres, à la déportation dans les colonies ou à la prison, nombreux s’exilent. En Belgique, à Londres mais aussi en Suisse. Combien sont-ils à trouver refuge dans la Confédération? «800 au maximum, dont…

Dix ans de conflit en Syrie: un bilan humanitaire alarmant

Une décennie après le début des hostilités en Syrie, les besoins restent immenses, alertent les organisations humanitaires suisses et internationales. Bilan en chiffres. Le conflit en Syrie a encore été exacerbé en 2020 par la pire crise économique que le pays ait connue depuis 2011, les sanctions internationales et la pandémie de Covid-19. C’est le sombre bilan dressé il y a quelques jours par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), basé à Genève, sur la situation humanitaire en Syrie dix ans après le début des hostilités. «On a un pays détruit à plus de 80%, un système sanitaire détruit, un système éducatif détruit, avec de surcroît une crise économique de très grande ampleur», résumait récemment un médecin d’une ONG française en Syrie dans une série de reportages de la RTS. Selon les organisations humanitaires, suisses et internationales, les besoins en Syrie et dans les pays voisins restent immenses et l’aide aux personnes déplacées, refugiées et touchées par la…

Isabella Eckerle: «Les tests n’éradiqueront pas le virus»

Au moment où la Suisse se lance dans une vaste campagne de tests pour endiguer une troisième vague de Covid-19, la virologue Isabella Eckerle des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), avertit déjà qu’il ne s’agira pas là d’un remède miracle. À la tête du Centre des maladies virales émergentes des HUG à Genève, elle défend depuis le début de la pandémie une méthode plus agressive en matière de tests. Elle s’est même montrée critique sur l’approche choisie par la Suisse pour maintenir le contrôle de la situation. En août, elle avait alerté sur le fait que la Suisse n’était «pas bien préparée» pour prévenir une deuxième vague. Elle s’était inquiétée autant de «l’absence de stratégie» que «d’une application incohérente des tests». Confrontées à des difficultés d’approvisionnement, les autorités n’avaient pu mener une stratégie de tests pour tout le pays. Les tests gratuits n’étaient alors disponibles que pour les personnes qui présentaient des symptômes ou qui avaient été…

Vive le sang bleu!

Sissi, l’empereur Guillaume II, la reine Victoria et bien d’autres personnalités royales ont régulièrement séjourné en Suisse, y laissant des traces et des anecdotes. swissinfo.ch publie régulièrement d’autres articles tirés du blog du Musée national suisse consacré à des sujets historiques. Ces articles sont toujours disponibles en allemand et généralement aussi en français et en anglais. Personne ne connaissait la Countess of Kent ou la comtesse de Hohenembs. Mais les Suisses ne se laissaient pas tromper par ces noms d’emprunt; ils savaient bien que derrière la Countess of Kent se cachait la femme la plus puissante du monde, la reine Victoria d’Angleterre, et que la Gräfin von Hohenembs n’était autre que l’impératrice Élisabeth d’Autriche, plus connue sous le nom de Sissi. Les Suisses – ces démocrates – accueillaient avec une ferveur toute frénétique les aristocrates célèbres voyageant incognito dans le pays. Lorsque la reine d’Angleterre arriva à Lucerne, une foule en liesse…

Recherche: alternatives à l’expérimentation animale

Une initiative populaire exige l’interdiction de toute expérimentation animale. La Suisse serait ainsi le premier pays à se passer entièrement de souris et autres rats de laboratoire. Même si la proposition a peu de chances d’être acceptée, les choses avancent dans ce domaine. Le texte de l’initiative est on ne peut plus clair et précis: «L’expérimentation animale et l’expérimentation humaine sont interdites». De même, l’importation de produits qui font l’objet «directement ou indirectement» d’expérimentation animale est interdite. À l’origine de cette initiative populaire, on trouve des associations de défense des droits des animaux qui ont déjà fait voter les citoyens suisses sur des propositions similaires par le passé. Le rejet du Parlement a lui aussi été très clair: l’initiative n’a pas trouvé grâce aux yeux du Conseil national, ni d’ailleurs les propositions de contre-projet émanant des rangs de la gauche. Les exigences des initiants ont été jugées trop radicales par la…

La marge de manœuvre de la Suisse entre Washington et Pékin

Berne a présenté sa toute première stratégie de politique étrangère à l’égard de la Chine, son 3e partenaire commercial. Cela alors que les Etats-Unis planchent sur leur propre plan en regard d’un pays qualifié par le nouveau président Biden de «concurrent le plus sérieux» des Etats-Unis. Les parlementaires réclamaient depuis longtemps une stratégie concertée destinée à gérer les relations avec la superpuissance asiatique. C’est désormais chose faite. En charge des affaires étrangères, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présenté ce vendredi un programme qualifié d’ «approche équilibrée, cohérente et coordonnée à l’égard de la Chine». Des lignes directrices tirées en commun par l’ensemble des départements (ministères) du Conseil fédéral. L’une des questions que devra affronter cette stratégie est celle de la concurrence entre les Etats-Unis et la Chine. Une situation qui, selon l’agence suisse de renseignements, pourrait voir les deux puissances développer des sphères…

Un Conseil des Suisses de l’étranger coincé entre deux époques

Le Parlement de la Cinquième Suisse est en phase de renouvellement. Le processus électoral se déploie sur les cinq continents. Mais les procédures établies sont désuètes et les alternatives manquent. Le Conseil a besoin de changement. Analyse. Soixante Suisses vivant aux États-Unis se sont récemment rencontrés en ligne. La réunion Zoom portait sur les attentes à l’égard des délégués envoyés au Conseil des Suisses de l’étranger pour la législature 2021-2025. Elle a aussi permis de se faire une bonne idée de l’actuel processus électoral du Parlement de la Cinquième Suisse. Cette élection navigue entre deux époques. La procédure repose sur des structures établies en 1919, année de l’invention du trombone. Mais les nécessités actuelles et les opportunités offertes par la technologie changent la donne. Réunions Zoom et collaborations à travers les fuseaux horaires sont devenues la norme. Un passé glorieux… Le Conseil des Suisses de l’étranger est le Parlement de la Cinquième Suisse.

L’efficacité des vaccins anti-Covid fait ses preuves chez les seniors en Suisse

La campagne de vaccination contre la Covid-19 en Suisse engendre ses premiers effets. Alors que les cas augmentent dans la population générale, les seniors, vaccinés en priorité, sont moins touchés et moins hospitalisés. Démarrée début janvier, la campagne de vaccination en Suisse avance à un rythme régulier. Malgré les difficultés d’approvisionnement, ce sont désormais près de 60% des 80 ans et plus qui ont reçu au moins une dose des vaccins Pfizer ou Moderna. Un tiers des 70-79 ans bénéficie au moins d’une protection partielle. L’actuelle remontée des infections en Suisse permet de constater que la généralisation de la vaccination parmi la population à risque modifie la dynamique de la pandémie. Alors que l’incidence repart à la hausse depuis trois semaines parmi les 0-69 ans, largement moins vaccinés, elle poursuit sa baisse chez les 70 ans et plus. La tendance est encore plus marquée parmi les personnes les plus âgées (80 ans et +), malgré la circulation croissante du virus.

Zanzibar, refuge de Suisses en temps de pandémie

Alors que la Covid-19 met la culture et les contacts humains à l’arrêt en Europe, de jeunes Suisses sont venus à Zanzibar poursuivre leur projet artistique ou humanitaire. Reportage. Dans les ruines du Mtoni palace, un palais en bord de mer près de Stonetown bâti par le premier sultan de Zanzibar, de jeunes Tanzaniens chantent et dansent au milieu des colonnes en ruine, pendant qu’un cameraman tourne le clip vidéo de leur dernière chanson. Au loin, le grondement de l’orage vient ajouter une touche de basses imprévue. Le lieu est magnétique. À quelques centaines de mètres de là, deux trentenaires zurichoises sont venues tourner le vidéoclip de Jasmin Feierabend, une chanteuse confirmée en Suisse alémanique. «À Zurich, j’ai une entreprise de restauration, je fais de la street food et de la musique, mais avec le coronavirus tout est annulé, alors j’ai décidé de venir en Tanzanie, car c’est l’un des seuls pays au monde où il n’y a pas de test», m’explique Jasmin, en pleine préparation.