Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Nicolas Walder: «La Cinquième Suisse a moins de leviers au Parlement que les cantons»

Le conseiller national écologiste Nicolas Walder s’engage au Parlement pour défendre les intérêts des Suisses de l’étranger. Dans notre série «La Cinquième Suisse sous la Coupole», il explique quelles sont ses motivations. Nicolas Walder a grandi à Carouge, dans le canton de Genève. Il a notamment étudié la sociologie et a travaillé plusieurs années pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans des régions en crise. Il a adhéré au parti écologiste suisse en 2001 et siège depuis 2019 au Conseil national, ou il est membre de la commission de politique extérieure. La Cinquième Suisse sous la Coupole: Contrairement à la France ou l’Italie, qui accordent des circonscriptions électorales à leurs citoyens expatriés, les Suisses de l’étranger ne disposent pas de représentation directe sous la Coupole fédérale. Cela ne signifie pas pour autant que leurs intérêts ne sont pas pris en compte. Plus de 60 députés et sénateurs (sur 246) sont membres de l’intergroupe parlementaire …

Un «CERN» de l’intelligence artificielle – une bonne idée?

On en discute en Europe, mais pour Maria Grazia Giuffreda, directrice associée du Centre Suisse de Calcul Scientifique, le nationalisme et la bureaucratie pèsent sur le projet de centre européen dédié à l’intelligence artificielle. La Suisse montre cependant la voie. En plus d’être une question de technologie et d’économie, l’intelligence artificielle est aussi une affaire de géopolitique. Depuis son essor ces deux dernières années, les discussions autour de ChatGPT, Google, Deepseek et autres géants du secteur ont peuplé les premières pages des journaux – ou plutôt les pages d’accueil des sites d’information, pour rester dans le thème de l’informatique. Retard à rattraper L’enjeu est de taille, mais l’Europe n’a pas grand-chose à mettre sur la table pour l’instant par rapport aux États-Unis et à la Chine. Afin d’éviter de dépendre de technologies étrangères douteuses ou même de perdre le rythme dans la course aux technologies de l’information, le Vieux Continent tente désormais de …

Le scandale des signatures falsifiées engage-t-il la Suisse vers une collecte numérique?

Une société privée a été accusée l’automne dernier en Suisse d’avoir systématiquement falsifié des signatures lors d’initiatives populaires. Depuis cet épisode, la demande pour les collecter en ligne a augmenté. Mais en matière de numérisation des outils de la démocratie directe, la confiance est un élément clef comme l’atteste l’exemple californien. À l’origine des révélations sur le scandale qui a ébranlé les institutions, la directrice de l’association Service Citoyen, Noémie Roten est une Suissesse très attachée au rôle de l’État. «Même dans la meilleure des démocraties du monde, ces incidents peuvent arriver», dit-elle. Ce qu’elle qualifie de «rappels à l’ordre» n’est pas une mauvaise chose, car cela oblige les citoyennes et citoyens à s’interroger. Un bon signe aussi que les institutions se remettent en question, selon elle. Comment cette «tricherie» a-t-elle été éventée? Le pot aux roses a été découvert dès 2023, mais le public n’en a pas été informé dans un premier temps.

Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, les deux premières prisons de haute sécurité

Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe deviennent les premières prisons de haute sécurité. Les narcotrafiquants les plus dangereux y seront affectés respectivement à partir du 31 juillet puis de la mi-octobre 2025. Ces établissements conçus pour être inviolables imposeront un nouveau régime carcéral très strict inspiré du modèle anti-mafia italien.

Le chef de file des paysans ou le discret homme de dossier pour succéder à Viola Amherd?

La course à la succession de la ministre centriste Viola Amherd est plus serrée que prévu. Conseiller national depuis plus d’une décennie et à la tête de l’influent lobby paysan, Markus Ritter fait figure de favori. Le ministre zougois de la Santé Martin Pfister pourrait cependant créer la surprise. Presque une heure avant de se présenter à l’assemblée des délégués du Centre, on trouve déjà Markus Ritter au café, en train de discuter avec les militantes et les militants de son parti. Son rival Martin Pfister, lui, arrive dix minutes avant le début de la manifestation organisée fin février au Centre de congrès de Viège (canton du Valais), salue brièvement les personnes présentes et se rend directement à sa place. L’anecdote montre que les deux candidats qui figurent sur le «ticket» du Centre pour succéder à la ministre de la Défense démissionnaire Viola Amherd se différencient davantage sur la forme que sur le fond. Sur le fond, les deux hommes expriment des positions similaires sur …