Auteur/autrice : maitrepadpad

Précisions sur le régime du contentieux des saisies contestées dans le cadre d’une perquisition chez un avocat

Lorsque le demandeur au pourvoi est un tiers à la procédure à la date de celui-ci, le pourvoi en cassation formé contre l’ordonnance rendue par le président de la chambre de l’instruction, saisi d’une contestation portant sur des éléments saisis pour lesquels est invoqué le secret professionnel, a un effet suspensif jusqu’au prononcé de la décision de la Cour de cassation.

Ce magistrat, statuant sur renvoi après cassation, peut se voir présenter un nouveau moyen entrant dans le champ posé par l’article 56-1 du code de procédure pénale. En revanche, il n’est pas compétent pour statuer sur la régularité d’une commission rogatoire du juge d’instruction tendant à l’exploitation des éléments saisis en dépit de l’effet suspensif précité.

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La genèse des fameuses «brochures rouges» des votations

L’imprimerie Vogt Schild de Derendingen, dans le canton de Soleure, exécute une grosse commande pour la Confédération: six millions de «brochures des explications du Conseil fédéral» y sont imprimées pour chaque votation fédérale. Les boîtes aux lettres des personnes ayant le droit de vote recevront à nouveau les «brochures des explications du Conseil fédéral» pour la votation du 9 février. Celles-ci sont imprimées par l’imprimerie Vogt Schild de Derendingen. L’entreprise a été chargée par la Confédération d’imprimer ces brochures pour les quatre dimanches de votation annuels. Mais pour que ces brochures arrivent dans les ménages dans les délais, il faut s’y prendre à l’avance. A peine les dernières votations fédérales de novembre terminées, l’imprimerie de Derendingen travaillait déjà à la prochaine brochure en vue de la votation du 9 février portant sur l’initiative populaire pour la responsabilité environnementale. Nous avons assisté à l’impression. Les machines tournent à un …

Des règles plus strictes pour l’assistance au suicide en Suisse après Sarco?

Le premier décès survenu en Suisse l’année dernière dans une capsule Sarco a relancé le débat sur les réglementations en matière d’assistance au suicide. Quelques éléments de réponse pour éclairer les questions du moment. En septembre dernier, le premier suicide dans une capsule Sarco a eu pour cadre une forêt du canton de Schaffhouse, près de la frontière allemande. Voulant mettre fin à ses jours, une Américaine de 64 ans qui souffrait d’une maladie immunitaire avait motivé son geste dans une vidéo. Puis elle s’était assise dans cette capsule et avait appuyé sur le bouton, et ceci sans hésiter, lorsque le système était prêt. Elle succomba quelques minutes plus tard. C’est dans le journal néerlandais Volkskrant que la photographe qui avait assisté à ce suicide avait décrit cette scène. Elle y avait été conviée avec d’autres membres de l’organisation pro-euthanasie The Last Resort. Mais c’est depuis l’Allemagne que l’inventeur de cette capsule Sarco et militant de l’assistance au …

La mise en vente du foyer des Suisses de l’étranger marque la fin d’une histoire étonnante 

Pour des milliers de Suisses de l’étranger, leur patrie est devenue tangible grâce au foyer qui leur était réservé à Dürrenäsch, en Argovie. Pendant des décennies, les Helvètes du monde y ont trouvé un lieu qui les reliait à leurs racines. Celui-ci va désormais être vendu. La commune de Dürrenäsch, dans le canton d’Argovie, n’a sans doute jamais fait l’objet d’une réclame de la part de Suisse Tourisme. Ce village fut pourtant pendant plus d’une vingtaine d’années une destination de vacances très prisée de la diaspora Suisse. L’industriel Herbert Bertschy-Ringier y créa en 1956 une colonie de vacances particulière: le foyer des Suisses de l’étranger, qui attira des citoyennes et citoyens suisses du monde entier. Les hôtes se rendaient le plus souvent en car ou en voiture sur cette colline qui surplombe le lac de Hallwil et le Wynental. Si la plupart de ces touristes venaient des pays limitrophes de la Suisse, d’autres avaient avalé des kilomètres pour s’y rendre. Depuis Singapour …

Les systèmes de notation de la durabilité : un paramètre concurrentiel n’échappant pas aux logiques de domination ou d’entente

L’Autorité de la concurrence a rendu public le 9 janvier 2025, un avis fort instructif sur les enjeux concurrentiels soulevés par l’élaboration et la mise en œuvre des systèmes de notation de durabilité. Parmi les apports majeurs de cet avis figure la reconnaissance que les systèmes de notation de durabilité sont désormais un paramètre de concurrence, que leur élaboration comporte des risques importants d’ententes, voire d’abus de position dominante, éventuellement collective, et que toutes les parties prenantes doivent veiller à assurer une représentativité en leur sein pour créditer le système. On retiendra l’importance des systèmes de notation vis-à-vis du consommateur en tant qu’ils servent de véritable outil d’arbitrage pour rééquilibrer l’asymétrie d’information entre les entreprises et les consommateurs.

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Validité du testament international rédigé dans une langue non maîtrisée par le testateur : un « oui si » valant « oui mais non » ?

La loi uniforme sur la forme d’un testament international annexée à la Convention de Washington du 26 octobre 1973 permet qu’un testament soit écrit dans une langue non comprise du testateur dès lors que, dans ce cas, celui-ci est assisté par un interprète répondant aux conditions requises par la loi en vertu de laquelle la personne habilitée à instrumenter a été désignée. Néanmoins, le droit français ne prévoit pas de telles conditions, sauf en matière de testament authentique. Il en résulte que seul un testament authentique rédigé postérieurement au 18 février 2015 avec le concours d’un interprète inscrit sur la liste des experts judiciaires d’une cour d’appel ou de la Cour de cassation pourrait, par équivalence des conditions, être déclaré valide en tant que testament international.

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Les systèmes de notation de la durabilité : un paramètre concurrentiel n’échappant pas aux logiques de domination ou d’entente

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Validité du testament international rédigé dans une langue non maîtrisée par le testateur : un « oui si » valant « oui mais non » ?

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Variations procédurales à la troisième chambre civile : revirement en procédure d’expropriation et cancellation des écrits

La Cour de cassation opère un revirement de jurisprudence sur la question du sort de l’appel du jugement rendu en matière d’expropriation en cas de non-communication des pièces dans le délai de trois mois à compter de la déclaration d’appel. Est jugé que la caducité de l’appel n’est encourue que si l’appelant n’a pas conclu dans ce délai. En revanche, cette sanction est disproportionnée pour le cas où l’appelant ne communique pas ses pièces dans ce même délai, celles-ci devant seulement être communiquées « en temps utile ». Par ailleurs, justifie la suppression de propos outrageants tenus dans les conclusions le juge du fond qui, pour caractériser l’étrangeté à la cause des propos litigieux, constate qu’ils étaient « gratuits ».

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