Catégorie : Suisse

«Les jeux de société rapprochent les gens»

Un chercheur en jeux explique pourquoi les jeux de société sont à la mode et pourquoi les jeux traditionnels continuent de nous fasciner. La période de l’Avent approche à grands pas, et avec elle le stress annuel de Noël. Si vous n’avez pas encore d’idées de cadeaux pour vos proches, sachez que les jeux de société ou encore les Lego pour petits et grands sont très appréciés, comme le montre un sondage de l’Association suisse des jouets. L’association a interrogé Migros, Manor, Coop, Galaxus et Spielkiste sur les premières tendances de Noël. Il en ressort que les Lego – en particulier pour les adultes – sont très populaires chez tous les détaillants. Les peluches et les personnages de films sont également très appréciés, en particulier Stitch, le personnage de Disney. Ce qui est surprenant, c’est que les jeux de société font toujours partie des idées de cadeaux les plus appréciées, malgré la numérisation. Mais pourquoi ces jeux sont-ils toujours aussi populaires? «Les jeux de …

Mariées à l’IA, les neurotechnologies soignent, mais inquiètent

Les neurotechnologies combinées à l’intelligence artificielle (IA) permettent de traiter des maladies comme Parkinson ou la dépression et d’améliorer le bien-être psychique du patient. Elles sont également à même de modifier nos cerveaux et lire dans nos pensées. Souvent, des firmes privées les contrôlent, à l’image de Neuralink d’Elon Musk. D’où les velléités de réguler qui s’expriment en Suisse aussi. L’implantation dans le crâne humain du premier électrode capable d’enregistrer l’activité cérébrale remonte à 1924. Un siècle plus tard, les neurotechnologies combinées à l’intelligence artificielle (IA) sont capables de restaurer la parole et la mobilité de personnes souffrant d’aphasie ou de handicaps moteurs. Intégrer l’IA dans les dispositifs d’interface avec le cerveau permet l’interprétation de données neuronales complexes en temps réel et d’adapter la réponse aux besoins individuels du patient. Une avancée susceptible d’élargir les options thérapeutiques face à des affections …

Le Seco lance une «liste noire» des entreprises d’armement fautives

Le contrôle de l’armement sanctionne une entreprise polonaise pour avoir transmis des munitions suisses à l’Ukraine. Malgré un autre accord avec le fabricant Swiss P Defence de Thoune. Le contrôle de l’armement à Berne sévit: pour la première fois, il place une entreprise d’armement étrangère sur une «liste noire» pour violation de contrat. L’entreprise UMO SP, basée en Pologne, est concernée, comme le révèlent les recherches de SRF Investigativ. Interrogé, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco), responsable du contrôle des exportations de matériel de guerre, écrit: «nous pouvons confirmer que les exportations vers l’entreprise polonaise concernée ne seront plus autorisées jusqu’à nouvel ordre». Que s’est-il passé? Le 10 juillet 2023, la société thounoise Swiss P Defence (anciennement Ruag Ammotec) envoie 145’000 munitions pour sniper de calibre 0,338 et 500 000 munitions de calibre 0,308 à la société polonaise UMO SP. Quatre jours plus tard, UMO SP livre les munitions plus loin …

Art, activisme et héritage familial traversent un col de montagne suisse

Un nouveau documentaire sur l’artiste britannico-suisse Bryan Cyril Thurston présente de manière nuancée le pouvoir de l’art comme forme d’activisme écologiste. «Le privé est toujours politique, et le politique est toujours privé», déclare un vieux truisme. «L’art est toujours politique», note un autre. Greina, le nouveau documentaire de l’architecte et cinéaste suisse Patrick Thurston, illustre à la fois le potentiel utopique et les répercussions parfois dérangeantes de ces principes. Le film tire son nom du col de la Greina, dans les Alpes lépontines, qui s’étend sur la frontière des cantons des Grisons et du Tessin. Il reflète la tentative de Patrick Thurston de s’attaquer à l’héritage artistique et personnel de son père, Bryan Cyril Thurston, peintre, graveur et architecte né en Angleterre il y a 91 ans. Artiste plasticien prolifique qui vit en Suisse depuis 1955 – et dont l’œuvre, contenant quelque 5000 pièces, est archivée à la Bibliothèque nationale suisse – Bryan Cyril …

Comment la Suisse peut-elle se préparer à Trump 2.0?

En arrivant à la Maison-Blanche pour la deuxième fois, Donald Trump devrait adopter une politique étrangère isolationniste et imprévisible. Dans ce cas, comment la Suisse, qui privilégie un système international stable et fondé sur des règles, maintiendra-t-elle une relation harmonieuse avec les États-Unis, un partenaire commercial clé? Au lendemain de la victoire décisive du candidat républicain à la présidentielle américaine de 2024, Suzi LeVine, ambassadrice des États-Unis en Suisse sous Barack Obama, se faisait, comme beaucoup, à l’idée du retour imminent de Donald Trump dans le bureau ovale. «Cette élection va avoir des répercussions pour les décennies à venir», a-t-elle déclaré, «et pas seulement aux États-Unis, mais pour tout le monde — et toutes les créatures — dans le monde.» La question de savoir comment se préparer au mieux à certaines des idées les plus radicales de Donald Trump en matière de politique étrangère préoccupe actuellement les capitales du monde entier. Le …

L’élargissement des autoroutes a été nettement soutenu par la diaspora

Contrairement à l’ensemble du pays, qui a refusé à près de 53% dimanche les chantiers autoroutiers voulus par les autorités, les Suisses de l’étranger leur ont adressé un oui clair. La Cinquième Suisse a aussi voté différemment sur les sous-locations, qu’elle a accepté de durcir. Bien qu’il ait été prédit dès le premier sondage SSR, le net oui (plus de 57%, 10 points de plus que dans l’ensemble de l’électorat) des Suisses de l’étranger à l’élargissement des tronçons autoroutiers n’en reste pas moins surprenant et difficile à interpréter. Il est habituel que la diaspora et la population de l’intérieur votent différemment, bien que la portée des analyses soit limitée par le fait que seuls 12 cantons sur 26 livrent des statistiques distinctes sur le vote de leurs administrés installés à l’étranger. Mais traditionnellement, le vote le plus favorable à l’environnement et le plus à gauche vient des personnes expatriées, pas de celles qui vivent sur le territoire helvétique. Le dernier …

«Suisse de l’étranger cherche amie»: quand une petite annonce mène à l’émigration

Il y a plus de 60 ans, Hanni Padrutt a fait le grand saut en partant pour la Nouvelle-Zélande. Son émigration a posé les fondements d’une famille «Swiss-Kiwi» nombreuse. Deux autres Suissesses, qui ont fait le même voyage après elle, sont devenues ses belles-filles. «En fait, Max est allé en Suisse pour acheter une voiture. Il espérait peut-être aussi trouver une fille pour rentrer avec lui», raconte Hanni Padrutt, 88 ans. Max Padrutt, un fromager qualifié d’Arosa (canton des Grisons), était alors en train de se construire une nouvelle vie en Nouvelle-Zélande. Mais il lui manquait quelque chose pour être heureux, raison pour laquelle il est retourné dans sa patrie d’origine au début des années 1960. Partir en Nouvelle-Zélande sur un coup de tête Max a passé une annonce dans le journal agricole «Die Grüne»: «Suisse de l’étranger cherche amie pour la Nouvelle-Zélande». Hanni, qui a grandi dans les environs de Winterthour (canton de Zurich), rêvait depuis toujours de partir à l’étranger.

Les réactions au «non» à l’extension des autoroutes

Lors de ce dimanche de votations, le peuple suisse a rejeté à 52,7% un projet des autorités helvétiques visant à agrandir plusieurs tronçons d’autoroutes. Réactions à chaud depuis le fief respectif des opposants et des partisans à Berne. Soutenu par le gouvernement, le Parlement, les milieux économiques et les partis de droite – UDC et PLR –, ce projet visait à agrandir six tronçons stratégiques, principalement sur l’A1, autoroute qui traverse le pays. Il n’aura pas convaincu une majorité des Suisses. Les arguments des milieux écologistes et de la gauche – PS et Vert-e-s –, qui ont dénoncé le coût (5 milliards de francs) du projet tout en questionnant son efficacité contre les embouteillages, auront vraisemblablement pesé plus lourd que ceux des partisans du projet, qui y voyaient une solution aux embouteillages records de ces dernières années aux abords des villes. Texte relu et vérifié par Samuel Jaberg

«Le Conseil fédéral est dans le cercle vicieux de la défaite»

La Suisse rejette le plan d’extension autoroutière du Conseil fédéral et du Parlement. Une fois de plus, les autorités perdent ainsi dans les urnes. La politologue de gfs.bern Martina Mousson fait le point. swissinfo.ch: Que retenez-vous de ce dimanche de votations fédérales? Martina Mousson: J’ai été impressionnée par la bataille autour des deux projets de modification du droit du bail, qui sont restés très serrés pendant très longtemps. Des résultats aussi serrés indiquent une forte polarisation, et nous le voyons dans trois des quatre projets de ce dimanche. Les résultats serrés comportent le risque que l’on discute et interprète encore après coup. Oui, c’est justement ce qui se dessine avec l’extension des autoroutes, car les fonds destinés au trafic routier sont engagés. La question se pose déjà aujourd’hui: que fait-on de ces milliards? La controverse est lancée, elle va se poursuivre. Pourquoi le projet autoroutier qui partait gagnant dans les sondages n’a-t-il pas abouti?