Catégorie : Suisse

«Avec l’argent de ma retraite, je ne peux pas vivre en Suisse»

«J’ai 65 ans. Pour rester ici, je dois travailler quelques heures pour m’en sortir. Si je pouvais trouver quelques heures à faire, par exemple dans la restauration, je ne dirais pas non. J’ai décidé de retirer le capital de la caisse de pension, parce qu’avec l’Assurance vieillesse et survivants (AVS) plus l’éventuelle rente du deuxième pilier, je n’étais pas dans le coup. Cela aurait été un peu plus de 2400 francs avec la rente de la caisse de pension. Maintenant, je recevrai 1870 francs par mois pour l’AVS et c’est tout, plus le capital que j’ai retiré. J’essaierai d’en utiliser le moins possible pour laisser quelque chose à mes enfants. » Marcello Castelli, retraité depuis quatre mois, témoigne dans l’émission Falò de la Radiotélévision tessinoise (RSI). Il était serveur, un métier qu’il exerce encore de temps en temps pour arrondir ses fins de mois. >> Le reportage de l’émission Falò de la RSI: Un capital modeste Le capital de la caisse de pension de Marcello est modeste. Son …

L’administration Trump fait pression sur les scientifiques jusqu’en Suisse

L’administration Trump a envoyé un questionnaire à l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), l’enjoignant à démontrer comment ses projets financés par les États-Unis s’alignent sur les nouvelles «directives politiques» américaines. Les projets abordant des questions climatiques ou liées à la diversité, à l’égalité et à l’inclusion (DEI) semblent particulièrement visés par Washington. Qu’a demandé l’administration Trump à l’EPFZ? L’EPFZ a confirmé le 16 mars au journal dominical NZZ am Sonntag avoir reçu un questionnaire des autorités américaines exigeant des informations sur ses recherches financées par les États-Unis. «L’EPFZ est encore en train d’examiner, en concertation avec d’autres universités suisses, comment elle doit répondre au questionnaire», a déclaré à swissinfo.ch le porte-parole Christoph Elhardt. L’université suisse refuse de révéler quels projets sont concernés, afin de protéger les personnes impliquées. Elle indique également ne pas pouvoir publier le …

Lukas Weber: «Je me perçois comme un jeteur de ponts»

Lukas Weber est le nouveau directeur de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Dans son tout premier entretien à un média, le Bâlois évoque les défis qui l’attendent et la manière dont il entend concilier ses convictions personnelles avec son nouveau poste. Le Conseil des Suisses de l’étranger, le «parlement» de l’OSE, s’est réuni vendredi 21 mars à Berne. La veille, une petite soixantaine de déléguées et délégués venus du monde entier participaient, au Palais fédéral, à un atelier sur le potentiel inutilisé de la diaspora. Lukas Weber était également présent. C’est là que SWI swissinfo.ch a pu s’entretenir avec celui qui reprendra le poste de directeur de l’OSE à partir de mi-avril, succédant à Ariane Rustichelli. swissinfo.ch: Lukas Weber, qu’est-ce qui vous a donné envie de postuler à cette fonction? Lukas Weber: La fonction de directeur de l’OSE réunit un grand nombre des aspects qui me passionnent dans le travail, tel que développer une culture et apporter une vision.

«J’écoutais 1300 enregistrements Siri par jour», raconte un lanceur d’alerte chargé d’écouter les clients d’Apple

Employé par un sous-traitant d’Apple, Thomas le Bonniec dit avoir écouté 46’000 enregistrements réalisés par l’assistant vocal Siri. Une partie de cette masse d’informations aurait été enregistrée à l’insu des clients d’Apple. Une plainte a été déposée en France sur la base de son témoignage. La Ligue des droits de l’Homme accuse Apple de violation de la vie privée à travers des enregistrements non consentis et de traitement illicite des données personnelles. Elle a déposé une plainte en France le mois dernier, qui repose largement sur le témoignage de Thomas Le Bonniec, ancien employé de Global Technical Service, un sous-traitant d’Apple actif en Irlande. «Mon travail consistait à écouter 1300 enregistrements par jour et à corriger la transcription qui en était faite», explique le lanceur d’alerte mardi dans l’émission «A Bon Entendeur» de la RTS. Sur ces enregistrements de l’assistant vocal Siri, il raconte avoir entendu «des choses extrêmement intimes, des données à caractère …

L’OMC peut-elle être à la hauteur de sa mission?

Les tensions commerciales mondiales augmentent depuis l’arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump. L’Organisation mondiale du commerce (OMC), basée à Genève, a été créée pour favoriser la fluidité des échanges commerciaux. Dans quelle mesure peut-elle véritablement poursuivre sa mission? Tenant sa promesse de campagne, le président américain Donald Trump relève les droits de douane pour faire pression sur les États voisins, les alliés transatlantiques et ses rivaux. Le Canada, le Mexique, l’UE et la Chine ripostent. La Chine a annoncé des mesures de rétorsion, avec une liste de produits agricoles américains qui pourront être taxés. Le Canada va, lui aussi, imposer des droits de douane sur une série de produits américains, tels que le jus d’orange, le beurre de cacahuète et le café. Les augmentations des droits de douane de Donald Trump en un coup d’œil Le 1er février, Donald Trump a décrété des droits de douane de 25% sur les produits en provenance du Mexique et du …

Dans le dernier épisode de «Cellules Perdues», la vérité éclate au grand jour

D’ultimes révélations éclatent au grand jour dans le dernier épisode de notre podcast d’investigation «Cellules Perdues». La quête de Luis Daniel pour retrouver le sang de cordon de sa fille en valait-elle la peine? Quelle est la position des autorités suisses concernant cette affaire? Découvrez-le dès maintenant en écoutant l’épisode six. Écoutez et abonnez-vous à «Cellules Perdues» sur votre plateforme de podcast préférée, dont Apple Podcasts, Spotify et Amazon Music. Dans ce sixième et dernier épisode de «Cellules Perdues», notre équipe de journalistes explore plus en profondeur les standards internationaux qui régissent l’industrie des banques de sang de cordon. Vous entendrez également les explications de la doctoresse Joanne Kurtzberg qui travaille depuis des années à la pointe de la recherche sur les cellules souches. Pendant ce temps, en Suisse, le journaliste d’investigation Antoine Harari interpelle les autorités helvétiques et obtient des réponses pour le moins surprenantes.

Christoph Meier, graphiste «funky» au pays des inondations

Formé à des métiers bien helvétiques, graphiste mais aussi étalagiste, Christoph Meier les exerce à Sommières, dans le sud de la France. Une région jamais à l’abri d’une terrible montée des eaux. Portrait d’un Saint-Gallois à l’accent mâtiné de provençal. Chez Christoph Meier, à Sommières, près de Nîmes dans le département du Gard, une petite plaque bleue est collée sur un mur à 3 mètres de hauteur. On peut lire «Vidourle 2002». C’est jusqu’à cette hauteur effrayante que les eaux du fleuve se sont engouffrées dans ses bureaux, début septembre 2002. Portrait du mois Les Suissesses et Suisses à l’étranger sont aussi multiples que les pays dans lesquels ils vivent. SWI swissinfo.ch souhaite refléter cette diversité. Pour ce faire, nous publions chaque mois le parcours de vie singulier d’une ou un représentant de la Cinquième Suisse. Sur sa terrasse du premier étage, Christoph Meier assiste alors à la montée des eaux. «J’ai vu passer des voitures flottantes, des caravanes, des casques …

«Les minerais vont rebattre les cartes de l’économie et de l’énergie mondiales»

La course aux minerais s’intensifie pour alimenter la transition énergétique et la digitalisation à l’échelle mondiale. Entre tensions géopolitiques, pressions environnementales et conflits culturels, l’exploitation de ces ressources redéfinit profondément les rapports de force internationaux. De la transition énergétique à la digitalisation, en passant par la course aux armements, la demande en minéraux explose. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les besoins pourraient tripler d’ici à 2030, nécessitant l’exploitation de centaines de nouvelles mines à travers le monde. «Nous sommes collectivement parlant des sociétés et des civilisations métalliques depuis l’âge du Néolithique», commente Olivia Lazard, chercheuse en sécurité planétaire et médiatrice environnementale à Carnegie Europe, de passage à Genève dans le cadre du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH). «Ce qui se passe à l’aune du XXI siècle, avec le réchauffement climatique et cette …

Le nombre de personnes en surpoids en Suisse a doublé

43 pour cent des adultes en Suisse sont en surpoids. Les hommes sont nettement plus nombreux que les femmes à être concernés. L’obésité est devenue une maladie populaire, et Anne Katrin Borm le ressent également. Elle est médecin-chef au centre de l’obésité de l’hôpital cantonal d’Aarau. Selon la spécialiste, le centre reçoit plus de nouvelles inscriptions que jamais. SRF: À partir de quand et comment se rend-on compte que l’on est en surpoids? Anne Katrin Borm: On s’en rend compte lorsque le nombre de kilos augmente chaque année, que l’on a besoin de vêtements surdimensionnés ou que nos vêtements ne nous vont plus. On est en surpoids lorsqu’on calcule son indice de masse corporelle (IMC) et que celui-ci est nettement supérieur à 25 kg par mètre carré. Le surpoids a une définition claire avec l’IMC. Ne peut-on pas dire que tant que je peux bien marcher et que je ne suis pas essoufflé, ce n’est pas un problème? Bien marcher sans s’essouffler est déjà une bonne chose. Cela signifie …

Émirats arabes unis vs Suisse: rivalité ou synergies dans le commerce des matières premières?

Dubaï s’est positionnée comme une plaque tournante des matières premières. Mais cela ne se fait pas nécessairement au détriment de la Suisse. Inspirée du Cervin, la Swiss Tower se niche parmi les nombreux gratte-ciels imposants qui peuplent le vaste quartier des affaires central de Dubaï. Un motif parmi d’autres de la mosaïque en expansion de la relation commerciale entre la Suisse et le Moyen-Orient. Inauguré en 2013, ce bâtiment de 40 étages est l’une des premières constructions de la zone franche du Dubai Multi Commodities Centre (DMCC), un centre d’affaires dédié aux matières premières, qui s’est rapidement transformé en jungle urbaine de gratte-ciel scintillants. La Swiss Tower abrite diverses entreprises qui bénéficient de la concentration en un seul district de commerces liés aux matières premières et aux services connexes. Sous l’œil des caméras de surveillance, l’annuaire électronique dans le hall d’entrée du bâtiment dévoile un attelage de sociétés de forage et de …