Catégorie : Suisse

Beat Jans au Conseil fédéral, le couronnement d’une carrière politique

Le socialiste bâlois Beat Jans a été élu mercredi pour succéder à Alain Berset au Conseil fédéral. Portrait d’un politicien chevronné qui a commencé sa carrière par un apprentissage d’agriculteur. L’Assemblée fédérale a préféré miser sur l’expérience que sur le renouveau. Après trois tours de scrutin, elle a choisi le président du gouvernement bâlois Beat Jans, 59 ans, pour succéder au ministre de l’Intérieur socialiste Alain Berset au Conseil fédéral, plutôt que le jeune député grison Jon Pult, 39 ans. Le nouveau conseiller fédéral a obtenu 134 voix sur 245 bulletins valables, alors que le Zurichois Daniel Jositsch, qui ne figurait pas parmi les candidats présentés par le Parti socialiste (PS), en a récolté 68 et Jon Pult 43. La moyenne d’âge du Conseil fédéral sera ainsi l’une des plus élevées de l’histoire. Au premier janvier, elle passera de 58 ans et environ 3 mois à 60 ans et sept mois. L’équilibre des genres est quant à lui maintenu. Celui des langues est retrouvé: après…

Analyse: ce fut plus qu’une élection au Conseil fédéral

Le parlement suisse a remplacé un membre du gouvernement fédéral et élu un nouveau chancelier de la Confédération. Les résultats indiquent la voie dans quatre domaines décisifs. Le dossier Suisse-UE Situation initiale: En 2021, le Conseil fédéral a rompu brutalement et unilatéralement les négociations en cours avec l’Europe sur un accord-cadre, ce qui a fortement perturbé les relations entre Bruxelles et Berne. Au cours des derniers mois toutefois, la Suisse est parvenue à normaliser les relations dans le cadre de nombreux entretiens techniques. Sur le fond également, des progrès ont été accomplis. Ces discussions exploratoires sont désormais terminées. Le Conseil fédéral veut élaborer et adopter un mandat de négociation. Mais au sein du gouvernement, c’est le scepticisme vis-à-vis de l’UE qui a dominé ces dernières années. Le conseiller fédéral socialiste sortant Alain Berset, qui avait d’abord été un europhile, s’est rangé ces dernières années du côté de ceux qui freinent.

Les Suisses de l’étranger, un sujet « étranger à la Suisse »

https://www.swissshooting.ch/fr/news/aktuelles/2023/dezember/gp11-debatte/

On appréciera à sa juste valeur le communiqué d’autosatisfaction de Swissshooting et de l’UDC qui oublie purement et simplement les sociétés de tir suisse à l’étranger, lesquelles ont été brutalement lâchées par le DDPS et priées de se trouver elles-mêmes des cartouches où bon leur semblait, sans la moindre subvention.

Ah ben oui, c’est plus facile de parler des « ambassadeurs de la cinquième suisse » quand on se contente de le faire dans les tavernes bernoises plutôt que de se confronter à la réalité du terrain.

Bref, pas sûr que les 800 000 suisses de l’étranger l’aient oublié lors des prochaines élections fédérales.

En Russie, la répression des femmes et des personnes homosexuelles devient stratégique

En Russie, la communauté LGBTIQ est de plus en plus sous pression. La politologue Leandra Bias explique le lien entre ce phénomène, la géopolitique et la montée de l’autoritarisme dans le pays. swissinfo.ch: La Cour suprême russe a récemment déclaré que le «mouvement international LGBTIQ» était extrémiste. Qu’est-ce que cela signifie et quelle importance accordez-vous à ce jugement? Leandra Bias: Nous ne savons pas encore ce que cela signifie concrètement pour la communauté queer en Russie. Mais nous constatons déjà des premiers signes, comme la fermeture de bars queer et de permanences de conseil, car le fait de les tenir pourrait déjà être interprété comme de l’activisme. L’homosexualité ou la transsexualité ne sont pas interdites en soi, mais il semble que l’on ne puisse plus s’exprimer de manière activiste. On ne sait toutefois pas encore quelle interprétation les gens en feront d’un point de vue individuel. Mais si l’on considère la portée stratégique, il apparaît…

Émigrer avec des enfants – à quoi faut-il veiller?

Malgré l’impatience du départ, l’émigration en famille peut s’accompagner de nombreuses incertitudes et préoccupations. Si des enfants sont de la partie, toutes sortes de questions supplémentaires se posent. Voici un guide des défis les plus courants, avec quelques conseils en prime. Préparation Il est important de préparer l’enfant de manière adéquate, adaptée à son âge et suffisamment tôt. Impliquez activement vos enfants dans le processus d’émigration, prenez leurs préoccupations au sérieux et considérez toujours leurs attentes de manière réaliste. Il peut être particulièrement utile de passer des vacances ensemble dans le pays de destination. Cela permet à l’enfant de se faire une première impression de son nouvel environnement (idéalement aussi de l’école). Vous pouvez également lire des livres sur le pays d’accueil avec votre enfant et/ou examiner ensemble des photographies de votre nouveau pays. L’essentiel est de ne pas mettre l’enfant devant le fait accompli. Formation…

Volodymyr Zelensky annonce des discussions sur un plan de paix en Suisse le mois prochain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé par surprise dimanche sur le réseau social X des discussions sur un plan de paix en Suisse en janvier. La réunion, confirmée par le DFAE, se tiendra le 14 janvier prochain, veille du lancement du Forum économique mondial de Davos. Alors qu’il se trouvait à Buenos Aires pour l’investiture du nouveau président argentin Javier Milei, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé de manière surprenante la tenue de discussions sur un plan de paix en Suisse en janvier prochain. Le dirigeant ukrainien a mis en ligne une publication sur le réseau social X après une rencontre avec le président du Paraguay Santiago Peña. «Nous espérons voir autant de pays d’Amérique latine que possible lors des prochaines négociations sur la formule de paix en Suisse en janvier 2024», a-t-il écrit. Réunion confirmée par le DFAE Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) confirme de son côté lundi une information du quotidien alémanique…

Selina Gasparin, la jeune femme au fusil

Selina Gasparin est la première médaillée olympique suisse en biathlon – elle a remporté la médaille d’argent aux Jeux de Sotchi en 2014. Dans ce documentaire réalisé en 2017 par la chaîne de télévision romanche RTR, elle raconte son long et difficile parcours vers la gloire olympique et les défis que représente le fait de rester au sommet en tant qu’athlète d’élite tout en jonglant avec sa vie de famille et son travail. Selina Gasparin, originaire du canton des Grisons, a connu un début de vie difficile: elle est née avec des jambes malformées. Pour résoudre ce problème, les médecins ont suggéré à ses parents qu’elle fasse du sport dès son plus jeune âge. Elle a rapidement attrapé le virus du sport: dès l’âge de deux ans et demi, elle a commencé à apprendre le ski alpin dans la région de l’Engadine. Quelques années plus tard, elle passe au ski de fond et, à l’âge de 14 ans, participe à sa première compétition internationale. C’est en étudiant les sciences du sport en Norvège…

Les soupes populaires suisses sont submergées

Cette année, les soupes populaires enregistrent une forte augmentation de la demande. Illustration à Saint-Gall. La distribution des repas commence à midi pile. Des spaghettis à la bolognaise, accompagnés d’une salade, sont au menu de la soupe populaire de Saint-Gall. Les bénévoles ont préparé 60 repas, bien plus qu’il y a un an. Regine Rust est directrice de la fondation Suchthilfe St. Gallen, qui gère la soupe populaire. «Nous sommes débordés», dit-elle. Jusqu’au printemps de cette année, ils y préparaient 30 repas. Leur nombre a doublé depuis. «Nous avons d’abord pensé que c’était dû au temps froid et humide de mars et avril». Mais les chiffres n’ont pas chuté en été non plus. Une pauvreté lancinante Pour Regine Rust, les raisons sont claires: les gens ont moins d’argent, car les coûts des caisses maladie, de l’électricité ou encore des denrées alimentaires ont fortement augmenté en Suisse. Beaucoup sont donc de plus en plus dépendants d’offres telles que la soupe populaire.

Les soins palliatifs en résidence ou mourir «comme à la maison»

Lorsque la vie est appelée à s’éteindre, beaucoup de gens souhaitent passer leurs derniers jours chez eux, à la maison. À Genève, La Maison de Tara propose une alternative à l’hospitalisation. Un mardi de la fin octobre, dix heures du matin. Pierre, un bénévole de 54 ans, prend son petit déjeuner avec un résident de La Maison de Tara, dans la salle à manger du rez-de-chaussée. Dehors, il fait 12 degrés Celsius. Le ciel est couvert. Dans le grand jardin, les arbres ont perdu leurs couleurs. Un vent froid fait trembler les branches. L’hiver est à la porte. Sur la table, des kiwis coupés en dés, une tranche de pain complet couverte de beurre et de Cenovis – une pâte salée à tartiner. Et avec cela un verre de sirop citron et une tasse de café. Précisément ce que ce résident en fauteuil roulant souhaitait pour son petit-déjeuner. L’homme ouvre la bouche. Il ne peut plus parler normalement en raison d’une tumeur au cerveau. Il murmure à Pierre: «Les fleurs sont écloses», évoquant là…